Changement climatique : quel rendement pour la canne à sucre !

Mercredi 19 Octobre 2016 - 15:38

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Une étude du Centre de recherches agronomiques de Loudima (Cral) démontre les incidences des principaux facteurs climatiques sur la productivité des variétés de canne à sucre dans les plantations industrielles de la vallée du Niari au Congo.

Dans le cadre du programme sur les changements climatiques au Congo, le Cral a entrepris des travaux de recherche sur la séquestration du carbone par les variétés de canne à sucre et leur adaptation face aux anomalies climatiques, sur une superficie de 16.000 hectares. Ces études renforcent l’implication des facteurs climatiques sur les plantes agricoles mais n’abordent pas leurs effets sur la productivité de celles-ci.

Ces travaux de recherche montrent que les variétés de canne à sucre sont capables de séquestrer près de 50 tonnes de carbone à l’hectare et certaines variétés comme la NCo 376 présentent des aptitudes plus ou moins stables de séquestration du carbone jusqu’à la 8e année de repousses. Par ailleurs, les chercheurs du Cral ont récemment confirmé que les plantations forestières sont fortement influencées par les facteurs climatiques, lesquels facteurs agissent sur leur productivité.

De même, il est reconnu que les plantations industrielles de canne à sucre sont soumises aux aléas climatiques qui sont caractérisés par des insolations réduites, des précipitations très variables, irrégulières et un déficit hydrique très prononcé. « Ce déficit hydrique est de l’ordre de 100 à 140 mm pour une réserve utile constante de 9 à 10 mois dans les plantations industrielles de la vallée du Niari », explique Lambert Moundzeo, maître de recherche en agroclimatologie.

Les facteurs climatiques permettent d’expliquer l’évolution des rendements en canne et d’estimer la production dans les périmètres sucriers. Les résultats montrent que les coefficients de détermination entre les principaux facteurs climatiques et la croissance des variétés de canne à sucre sont de l’ordre de 0,974 à 0,980. L’évolution des rendements en fonction des indices de satisfaction des besoins hydriques (ETR/ETM) est de l’ordre de 0,664 à 0,845.

Ces résultats montrent que les précipitations dans ces plantations de canne à sucre sont très variables et sont de l’ordre de 800 à 1500 mm. Au sujet des rendements de la canne à sucre, le Dr Djondo confirme qu’ils sont de l’ordre de 60 t/ha dans la concession de la Société agricole et de raffinage industriel de sucre au Congo (Saris-Congo). En s’appuyant sur les coefficients liés à l’évolution des rendements on peut, selon les chercheurs, admettre que les facteurs climatiques ont une incidence considérable sur la productivité des variétés de canne à sucre de la vallée du Niari.

Issues des différentes campagnes agricoles de 2000-2001 à 2006-2007 de Saris-Congo, ces données agro-climatiques concernent les précipitations, les températures, le rayonnement global solaire, les rendements de production et les hauteurs des différentes variétés de canne à sucre.

Josiane Mambou Loukoula

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