Christophe de Margerie, l'homme qui a fait bouger les lignes chez Total

Samedi 25 Octobre 2014 - 15:00

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Surnommé « Big Moustache » en raison de ses épaisses Bacchantes, Christophe-Gabriel-Jean-Marie Jacquin de Margerie dit Christophe de Margerie est né le 6 août 1951 en Vendée (France). Il était  diplômé de l’École supérieure de commerce de Paris (ESCP - promotion 1974.

Par sa mère, il est le petit fils de Pierre Taittinger, l’industriel de champagne qui porte son nom, et plutôt fils du capitaine Rodocanachi, mais adopté par Pierre-Alain Jacquin de Margerie, qui épousa sa mère Colette Taittinger. Il entre chez Total en 1974 « uniquement parce que c’était l’entreprise la plus proche de chez lui », aimait-il à raconter. Il apparaît dans les années 2000 comme le successeur de Thierry Desmarest, et sera nommé DG de Total le 13 février 2007, avant de prendre les commandes du groupe le 21 mai 2010. Christophe de Margerie se joint à quinze autres patrons français pour demander une augmentation de leurs impôts en 2011. Il rentrait d’une réunion avec le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, consacrée aux investissements étrangers en Russie.

Sous commandement, le groupe Total avait accéléré ces dernières années ses investissements dans l’exploration, pour répondre à d’ambitieux objectifs de croissance de sa production de pétrole tout en menant d’importantes cessions d’activités. Dans sa stratégie, Christophe de Margérie ambitionnait de faire de la Russie sa principale zone de production d’hydrocarbures à l’horizon 2020. Grâce à Christophe de Margérie, le Groupe Total est devenue la première entreprise française par capitalisation, la cinquième compagnie pétrolière au monde, et la première en Afrique, présente dans 43 pays africains et employant 10 000 salariés et près 50 000 collaborateurs. Total a découvert son premier gisement au Gabon en 1962, et est à sa 60ème année en Angola.

Avant Christophe de Margerie, les investissements de Total en Afrique étaient considérés comme un risque en raison de son instabilité. Aujourd’hui, au regard des risques géopolitiques, des zones comme le Moyen-Orient, Il en a fait un atout décisif, et a lancé des recherches sur tout le continent, en Ouganda, en Côte d’Ivoire, en Afrique du Sud, au Mozambique, au Kenya, en passant par le Congo. Total detient, entre autres, plus de 4 400 stations services en Afrique et Christophe de Margerie comptait ajouter 1 000 autres d’ici à 2017.

Christophe de Margerie a aussi beaucoup misé sur les actions sociales, éducatives et culturelles notamment au Congo.

Noël Ndong