Chronique : l’impact nocif des transports sur l’environnement

Vendredi 19 Octobre 2018 - 19:34

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Dans toutes les contrées où il s’est trouvé, l’homme s’est ingénié dès l’origine à résoudre le problème du transport et de la circulation pour se mouvoir facilement. Il s’est servi d’abord pour cela des moyens que lui offrait son propre corps. Une première cause de diversités fut l’adaptation de ce corps aux instruments qui furent inventés pour lui servir d’auxiliaires. 

De nos jours, les différents moyens de transport que l’homme a inventés au fil des siècles sont devenus les plus grands facteurs de  pollution de la planète. L’impact des transports sur l’environnement est principalement dû aux émissions d’oxydes d’azote, de monoxyde de carbone et de particules fines. C’est donc la pollution de l’air que nous respirons qui en est la principale conséquence.

Le secteur des transports est celui qui contribue de plus en plus aux émissions climatiques, affirment les experts. Les particules provenant des voitures et autres moyens de transport (train et avion) causent diverses maladies, notamment respiratoires, les accidents vasculaires cérébraux, les crises cardiaques, la démence et le diabète. Les gouvernements et les autorités municipales du monde entier se doivent de mettre en place des transports en commun plus propres et s’engager à interdire les véhicules les plus polluants afin de réduire les effets néfastes d’un secteur en pleine croissance, surtout en Afrique. Les innovations, la législation et la sensibilisation du public sont essentielles pour que les transports durables deviennent une réalité avant qu’il ne soit trop tard.

Sur les autres continents plus nantis que le continent africain, des mesures pratiques sont prises et commencent à avoir un impact concret. Pour lutter contre la pollution de l’air due aux transports, la France s’est, par exemple, engagée à mettre fin à la vente de véhicules à essence et diesel d’ici à 2040. Le Danemark a proposé d’interdire totalement les voitures neuves à essence et au diesel d’ici à 2030 et les véhicules hybrides à partir de 2035. Les maires de Paris, Madrid, Mexico et Athènes ont déclaré prévoir l’interdiction des véhicules diesel les plus polluants des centres-villes d’ici à 2025.

On a bien conscience que l’Afrique est le continent qui subit le plus les effets du réchauffement climatique sans être un gros pollueur. Mais cela ne signifie pas que des mesures ne doivent pas être prises pour emboîter le pas aux autres nations en termes de mesures à adopter en matière de transport.

ONU Environnement a fait de la pollution atmosphérique une priorité, exhortant les gouvernements et les autorités locales à se joindre à la campagne « Respire la vie » menée en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé et la Coalition pour le climat et la qualité de l’air. La campagne, qui soutient les initiatives pour l’assainissement de l’air et encourage l’utilisation d’énergie propre, touche plus de quatre-vingt-dix-sept millions de personnes dans le monde.

Les différentes solutions novatrices pour résoudre les problèmes liés à l’environnement seront au cœur de la quatrième assemblée des Nations unies pour l’environnement qui se tiendra en mars de l’année prochaine. Ses thèmes seront « Des solutions innovantes pour les défis environnementaux» ainsi que « La consommation et la production durables ».

Car la vérité est que nous consommons et produisons trop et que notre planète ne peut pas supporter cette pression accrue. L’assemblée des Nations unies pour l’environnement aura pour slogan : « Pensons à la planète, vivons simplement ». Il nous faut penser au-delà des schémas en vigueur et vivre dans des limites durables, afin de relever les défis environnementaux et assurer à l’Homme un avenir prospère.

Boris Karl Ebaka

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