CICR : poursuite des activités humanitaires à l’est de la RDC

Mercredi 4 Décembre 2013 - 14:40

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La situation des déplacés demeure précaire, selon cette organisation humanitaire, caractérisée par le manque d’eau, de  nourriture et d’accès aux soins de santé ainsi que de sérieux problèmes de violence.

Dans le territoire Rutshuru, les déplacés rentent chez eux après la fin des combats ayant opposé les forces armées congolaises au groupe armé M23. Dans le cadre de ses activités, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) poursuit ses activités humanitaires. Plusieurs centaines de membres du M23 se sont rendus ou ont été capturés. « Nous visitons des ex-combattants et des civils, arrêtés en lien avec les récents affrontements, et les lieux où ces personnes sont regroupées ou détenues », explique Rachel Bernhard, responsable du CICR à Goma. Ces visites permettent au CICR d’évaluer les conditions de vie de ces personnes privées de liberté et de s’assurer qu’elles sont traitées avec dignité et humanité, conformément aux normes er règles applicables.

En outre, le CICR et la Croix-Rouge RDC sensibilisent la population, à travers des spots de mise en garde sur des radios communautaires, à prévenir les accidents dus aux engins explosifs. «  Les habitants essaient de reprendre le cours normal de leur vie et vont travailler dans les champs, mais les risques posés par les restes explosifs demeurent importants », explique Mme Bernhard.

Aussi, toujours dans le cadre de ses activités, le CICR a permis à près de quarante enfants séparés de leurs parents, hébergés dans des centres d’accueil à Goma, d’être réunifiés avec leurs familles en mi-novembre. Grâce aux efforts du CICR et la Croix-Rouge RDC, 125 enfants ont retrouvé leurs familles depuis le début du mois d’octobre.

Des structures sanitaires dépourvues des équipements

Sur le plan médical, une équipe chirurgicale du CICR a opéré 31 blessés de guerre à l’hôpital provincial de référence de Bukavu depuis début octobre.     « Nous améliorons l’infrastructure de cet hôpital en réalisant à la fois des travaux de peinture, d’électrification et de pose de moustiquaires, et construisons un nouveau centre de santé à Ramba dans le territoire de Kalehe », a déclaré Catherine de Patoul, responsable des programmes médicaux dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu. Aussi, un bloc gynécologique est en cours d’aménagement à l’hôpital de Walungu. Des médicaments sont distribués et des formations sont dispensées dans quatre hôpitaux ruraux et trois centres de santé. Par ailleurs, le soutien à quarante maisons d’écoute se poursuit dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, centres qui accueillent des victimes de violences sexuelles et d’autres traumatismes liés à la violence.

Distribution des articles essentiels

Des articles de première nécessité (ustensiles de cuisine, bâches, couvertures, nattes et paniers) ont été distribués à quelque 35.000 personnes déplacées du sud du Masisi, et qui se trouvent actuellement sur les hauts-plateaux de Kalehe et de Ziralo (Sud-Kivu). Au centre-nord de la province du Katanga, une distribution d’articles essentiels a été ralentie en raison de l’insécurité. Cependant 1 900 personnes actuellement déplacées dans les villages de Paza et Kalwala, (territoire de Manono) ont reçu en novembre des bâches, des nattes, des couvertures, des ustensiles de cuisine, des seaux, des savons, des houes, des bidons en plastique et des produits d'hygiène.

Gypsie Oïssa Tambwe