Cinéma : la série « La princesse d’Edou » bientôt sur les écrans

Jeudi 4 Mai 2017 - 16:52

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Réalisée par le cinéaste congolais Mike Yombi, la série La princesse d’Edou compte dix épisodes dont la première projection est prévue dans les tout prochains jours, a annoncé son réalisateur.

Dans cette série, le réalisateur s’est inspiré du village Edou qu’il présente comme un royaume dans lequel il y a une belle princesse du nom de Ikia, actrice principale du film. Le cinéma étant une science-fiction, Mike Yombi, pense que le réalisateur ou le scénariste est libre de voyager et d’aller le plus loin possible.

Sur les dix épisodes au programme, plus de la moitié a déjà été tourné. « Dans le cinéma, il faut incarner la réalité ; c’est pour cela que nous avons pensé présenter Edou non pas dans son état actuel, mais comme il était hier. Pour ce faire, il fallait construire le village et ça nous a pris deux mois les tenues y compris (les caches sexes). Pourquoi la construction d’un village, parce que dans la princesse d’Edou, nous parlons de notre vie passée. »

En effet, Mike Yombi  développe un concept ; celui de retour vers le passé. Il n’a pas voulu réaliser ce film en ville car, voulant vendre la culture ancestrale de son pays. La princesse d’Edou c’est donc le retour vers le passé. « Hier, nos aïeux nous ont légué une richesse ; la richesse culturelle. Une nation qui perd ses repères, c’est un arbre qui perd ses racines. Voilà pourquoi à travers ce concept, je veux ramener les Congolais à revisiter le passé, à revisiter notre culture ancestrale ».

Le premier épisode a mis en scène huit persones dont le réalisateur Mike Yombi et plusieurs figurants. La série en elle-même parle d’une seule personne ; La princesse d’Edou. Le réalisateur y joue le rôle de Ndéa, un guérisseur qui vit dans la forêt ayant la maîtrise parfaite des plantes. C’est auprès de lui que La princesse d’Edou va chercher à sauver la vie de son père, le roi Ibara sérieusement malade. Elle agi ainsi parce qu’elle est pressentie succéder au trône, d'autant plus que les lois de l’époque exigeaient que c’est la personne qui succède au roi Ibara qui doit se battre par des voies et moyens pour le sauver. La princesse effectue alors un long voyage pour sauver son père… La suite, le réalisateur invite le public à le découvrir pendant la projection. « La princesse d’Edou en temps normal, est une femme de caractère, sage, intelligente, déterminée, engagée, innovatrice. C’est un film que j’ai dédié à l’honorable Ikia Lemboumba Claudia Sassou N'Guesso », précise Mike Yombi.

A propos de l’avenir du cinéma au Congo, Mike Yombi est sceptique : « au Congo, le ministère de la Culture et des arts, ne prend pas en ligne de compte le cinéma. Voilà pourquoi je suis censé dire aisément que le cinéma congolais n’a pas d’avenir. Pour preuve, si j’avais bénéficié d’un peu de soutien, le film La princesse d’Edou qui est déjà bien réalisé allait être super. D’où, je remercie tous ceux qui m’ont soutenu dans la réalisation de cette série, à l’instar de l’artiste musicien Roga-Roga, maitre Waka sacré cœur, Alain Rodriguez le directeur de Top, Les Dépêches de Brazzaville...  », a-t-il souligné.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : La princesse d'Edou et le guérisseur Ndéa. Photo 2 : les acteurs de la série La princesse d'Edou

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