Circulation routière : vive altercation entre des policiers et un chauffeur de bus

Jeudi 4 Septembre 2014 - 19:14

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La scène s’est passée le 4 septembre en mi-journée devant le siège des Dépêches de Brazzaville non loin de la gare ferroviaire. À l'origine, le refus par le chauffeur de bus de se soumettre aux injonctions des agents de police chargés de réguler la circulation routière.

Selon les explications recueillies sur les lieux, le minibus est parti de Congo-pharmacie pour Mikalou, en empruntant la ligne Mpila-Docteur Blaché, avec plusieurs passagers à bord. Arrivé à la hauteur des Dépêches de Brazzaville, où deux panneaux interdisent le stationnement de véhicules, le chauffeur a marqué un arrêt pour faire monter un client. L'acte se passe devant un lieutenant et un adjudant, postés à ce niveau. Interpellé pour cette violation du code de conduite, le conducteur a prétexté qu'il s'agissait de son père et qu'il ne pouvait l'abandonner malgré le panneau d'interdiction. Une attitude doublée de son refus de reconnaître sa faute. «Avant qu’il n’envisage de stationner, nous lui avons formellement interdit, il n’a pas voulu obtempérer nous disant qu’il prenait son père. Et quand nous sommes venus vers lui pour lui demander le permis de conduire, il n’a rien voulu savoir», explique le lieutenant. 

Dès l'instant où il a tenté de s'échapper à bord de son véhicule, les deux policiers se sont jetés sur lui, lui disputant le volant. Alors que l’un des policiers se battait pour maîtriser le volant, l’autre cherchait à maitriser l’accélérateur afin d’immobiliser l'engin. Cette lutte qui s'est passée sur près de 50 mètres n'a pas été sans risque pour les passagers vu la vitesse du véhicule. Conscients du dansger qu'ils faisaient courir aux agents de l'ordre et aux passagers, le conducteur et le contrôleur du bus ont pris la clé des champs.

«Le chauffeur avait tort. D’abord par le fait qu’il a stationné à un endroit où les panneaux l’interdisent, sous prétexte qu’il prenait son père, ensuite par le fait qu’il a refusé de se faire contrôler par les policiers. Pour un chauffeur, c’est une faute professionnelle grave en matière de conduite », a souligné un des passagers qui était à bord du bus. 

 

Firmin Oyé