Climat : Donald Trump a « écouté » les arguments d’Emmanuel Macron, selon la négociatrice française

17-07-2017 13:45

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La directrice générale de la Fondation européenne pour le climat et ex-négociatrice française, Laurence Tubiana, a dit espérer lundi que le président américain Donald Trump a écouté les arguments de son homologue français, Emmanuel Macron, sur la nécessité de rester dans l’accord de Paris.

Tout en restant prudente concernant un éventuel revirement du patron de la Maison Blanche, l’ex-négociatrice qui s’exprimait sur la radio RMC a déclaré qu’elle faisait tout de même foi à ce qu’il a confié au président français. « L’argument essentiel, c’est de montrer l’intérêt des Etats-Unis à rester dans l’accord de Paris : l’intérêt économique, l’intérêt politique, mais aussi, bien sûr, l’intérêt de sécurité. Il faut espérer que Donald Trump a écouté ces arguments », a-t-elle souligné.

Selon le Journal du Dimanche, Emmanuel Macron aurait évoqué avec le président américain « le lien qui existe entre réchauffement climatique et terrorisme ». Lors d’une conférence de presse conjointe avec le président français jeudi, Donald Trump avait déclaré que « quelque chose pourrait se passer » sur l’accord de Paris.

« Nous verrons ce qu’il se passe », avait-il ajouté six semaines après avoir annoncé que les Etats-Unis comptaient sortir du traité international de lutte contre le réchauffement climatique signé en 2015. Laurence Tubiana, cheville ouvrière de l’accord de Paris sur le climat a estimé qu’il s’agissait là des « phrases assez vagues ». « La vérité, c’est ce qu’il va faire du point de vue des politiques environnementales des Etats-Unis », a-t-elle relevé.

L’ex-négociatrice a émis le souhait de voir les engagements des Etats-Unis, qui sont le deuxième émetteur mondial de gaz à effet de serre « changer progressivement le contexte » dans un sens plus favorable au climat. « Toute la question, c’est de savoir si les Etats-Unis vont mettre 3 ans, 4 ans, 5 ans pour revenir » dans l’accord, a-t-elle poursuivi.

Entré en vigueur le 4 novembre, l’accord de Paris vise à limiter le réchauffement climatique « bien en déçà de 2°c ».

Nestor N'Gampoula

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