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Climat: le sommet de tous les dangers ?

Lundi 23 Septembre 2019 - 11:56

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Convoqué par le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, Antonio Guterres, le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement qui se tient aujourd'hui à New York va enfin dire de façon claire que si l'humanité ne se mobilise pas dans les années à venir pour ralentir le dérèglement climatique que génère sa suractivité industrielle, elle sonnera son arrêt de mort avant même la fin de ce siècle.  

Rassemblant dans la Maison de verre, à Manhattan, les dirigeants de plus de soixante Etats et fondant ses analyses sur les rapports d'institutions spécialisées telles que le Groupe d'experts intergouvernemental sur le climat, ce sommet confirmera que si les mesures décidées lors de la COP 24 à Paris ne sont pas mises en œuvre sans délai, le dérèglement climatique provoquera inévitablement et très vite des catastrophes en série contre lesquelles il sera impossible de lutter.

Des catastrophes dont voici une liste non exhaustive :

° Augmentation continue de la température pouvant aller jusqu'à 5, voire même 7 degrés par rapport à l'ère préindustrielle.

° Détérioration de l'atmosphère provoquée par l'augmentation des gaz à effet de serre contre lesquels les grands bassins fluviaux ne pourront plus lutter.

° Fonte des pôles - déjà constatée tout au long des dix dernières années - et montée corrélative du niveau des océans sur les cinq continents.

° Submersion partielle ou totale des côtes où sont construites de très grandes cités, à commencer précisément par New York.

° Destruction des glaciers sur tous les massifs de la planète, l'Himalaya y compris, et donc assèchement inévitable des fleuves et des rivières.

° Extension démesurée des zones désertiques en Afrique, en Amérique latine, en Asie, au Proche et au Moyen-Orient, voie même en Europe du sud.

° Disparition sous le niveau de la mer d'une multitude d'îles dans les Caraïbes, dans l'océan Pacifique, dans l'extrême Nord et l'extrême Sud.

° Migrations incontrôlées et incontrôlables de la population que frappe directement la désertification des terres et la montée des océans.

° Conflits entre les Etats victimes des effets du réchauffement climatique et les Etats qui en sont temporairement protégés.

° Tensions sociales et politiques entre les générations que laisse aujourd’hui prévoir la mobilisation des jeunes autour du sommet de New York.

De cette liste, encore une fois non exhaustive, des dérives qui menacent aujourd'hui l'espèce humaine ressort l'idée aussi simple qu'évidente selon laquelle les nations qui se partagent la planète n'ont aucune chance de conjurer le mauvais sort si elles ne s'entendent pas dès à présent pour mettre un terme au dérèglement climatique.

Conclusion aussi claire que prégnante, par conséquent : le sommet qui se tient aujourd’hui à New York est bien celui de tous les dangers étant donné la faiblesse des mesures prises jusqu'à présent pour lutter contre de dérèglement climatique et la décision - aussi absurde qu'incompréhensible - prise par le président Donald Trump de retirer les Etats-Unis de l'accord de Paris.

Mais, quitte à rêver, ne pourrait-il pas être en réalité le sommet de tous les espoirs avec un réveil des consciences au plus haut niveau des Etats dont le meilleur, c'est-à-dire un plan cohérent et collectif de lutte contre ce dérèglement, sortirait enfin ?

 

 

Jean-Paul Pigasse

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Édition Quotidienne (DB)

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