Clôture du 2e forum mondial des femmes francophones : des recommandations idoines pour renforcer le rôle de la femme dans l’espace francophone

Mardi 4 Mars 2014 - 18:07

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 Placée sur le thème «  femmes actrices de développement », le forum s’est clôturé avec succès le 4 mars dans la salle  des congrès du Palais du peuple. C’est le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, qui a présidé  cette cérémonie au nom du chef de l’État, Joseph Kabila kabange.

Durant deux jours du 3 au 4 mars, toutes les femmes de l’espace francophone qui se sont donné rendez-vous à Kinshasa, capitale de la Francophonie, ont  cogité sur les questions concernant leur développement.  Pour passer au peigne fin toutes leurs préoccupations, elles se sont regroupées en trois ateliers pour examiner respectivement  les problématiques femme et paix ; femme et pouvoir et enfin femme et éducation.

De ces trois problématiques, des femmes ont formulé des recommandations  auprès des chefs d'États et de gouvernements, de l’organisation internationale de la francophonie (OIF) et de la société civile. Des recommandations qui réaffirment le rôle de la femme comme actrice du développement par le renforcement de l’éducation de la jeune fille jusqu’à l’âge de 16 ans et de l’autonomisation de la femme. Cela pour inverser à terme toutes les discriminations dont sont victimes les femmes de l’espace francophone.

Aux chefs d'États et des gouvernements, la coordinatrice du réseau francophone pour l’égalité homme et femme, Mme Ndiay, qui a lu ces recommandations  souligne que les femmes réunies au 2e forum mondial des femmes francophones à Kinshasa proposent que soit intégrée la notion de l’égalité homme – femme et l’autonomisation dans le nouveau programme après 2015 par adoption d’une approche transversale  fondée sur le droit, que la participation de la femme soit garantie dans le processus de résolution  des conflits, que soient améliorées les conditions de vie de populations par la bonne gouvernance socioéconomique par une répartition équitable des ressources, que soit prise en compte la prise en charge médicale et psychologique des victimes de violences sexuelles et que les États membres assurent la participation de la femme à la reformer du secteur sécuritaire.

Pour ce qui est de l’éducation, de l’emploi et du développement durable,  la société civile qui s’est attelée sur cette  problématique recommande  que les États prennent des dispositions nécessaires pour assurer l’éducation des filles jusqu’à l’âge de 16 ans,  de mettre en place des programmes d’alphabétisation, d’éducation et de formation continue, de mettre en œuvre des programmes d’emploi et réinsertion professionnelle et de favoriser la mise en place d’un fond francophone pour l’éducation.

Pour renforcer  la participation politique, économique et l’autonomisation, les femmes recommandent la création d’un cadre législatif  et des mesures pour mettre en place un système électoral garantissant une égale  participation des femmes et des hommes, d’engager un travail de budgétisation sensible au genre; de promouvoir la pleine participation  de femmes dans l’économie formelle,  de lutter contre les stéréotypes, sources de discriminations.

 Pour sa part, il a été recommandé notamment  à l’OIF d’appuyer le réseau francophone pour l’égalité homme-femme au sein de l’espace francophone, d’approfondir  l’intégration  du genre de manière transversale dans les programmes de l’organisation. La société civile, quant à elle, devra travailler en réseau pour constituer une force en vue d’accompagner les politiques dans les programmes de sensibilisation de l’égalité homme –femme, participer  au processus de paix pour faire entendre la voix de femmes, assurer le suivi vigilant des politiques et stratégies en faveur de l’égalité homme-femme.

Aline Nzuzi