Clôture du mois de la femme : Refec déplore la sous-représentativité de la femme dans les entreprises publiques

Lundi 31 Mars 2014 - 17:33

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Le mois de la femme est arrivé à sa fin, l’heure est donc à l’évaluation des actions menées pour la promotion de l’égalité des droits.

Les femmes travaillant dans les différentes entreprises du Portefeuille de l'État réunies au sein du Réseau des femmes des entreprises du Congo (Refec) se sont livrées à cet exercice le vendredi dernier dans la grande salle des conférences du ministère des Affaires étrangères comme pour clôturer leur mois. Elles ont donc passé en revue le rapport annuel des activités réalisées par leur réseau entre mars 2013 et mars 2014.

C’était aussi l’occasion pour la coordinatrice de Refec, Béatrice Akatshi, de brosser un tableau sombre de la représentativité de la femme dans les entreprises publiques. Elle n’est pas allée par quatre chemins pour dénoncer le grand fossé qui existe entre l’homme et la femme dans les entreprises du portefeuille. Pour elle, il y a plusieurs lois votées en faveur de la femme mais c’est l’application qui fait défaut. Et d’affirmer : « L'on est encore loin de connaître l'application effective du quota de 30% accordés aux femmes dans les instances de prise de décision».

 Pour corroborer ses propos, elle s’appuie sur certaines statistiques des entreprises qui démontrent les écarts qui existent entre l’homme et la femme. À titre illustratif, à la direction générale des douanes et assises (DGDA), sur 151 directeurs, il y a  135 directeurs hommes contre 76 directeurs femmes ;  CVM : sur 61 directeurs, 57 directeurs hommes contre 4 femmes.

 À la RVA, sur 28 directeurs, 26 sont des hommes contre 2 femmes. À la Sonas, on y trouve, 311 directeurs dont 244 hommes et 67 femmes; à la Cohydro, sur 28 directeurs, 27 directeurs sont hommes contre 1 seul directeur femme ; INSS : sur 107 cadres, 95 sont hommes contre 12 cadres femmes ; OCC : sur 104 cadres, 96 sont hommes contre 6 cadres femmes ; ex OCPT : sur 420 cadres, 342 cadres hommes contre 78 cadres femmes.

À l’analyse de ces statistiques, l’on se rend compte que beaucoup restent  à faire dans le cadre de la promotion de l’égalité et du genre. Les femmes, pense Beatrice Akasthi, ne doivent pas rester indifférentes face à cette situation mais plutôt elles sont invitées « à se lever et affronter la réalité en face au lieu de se mettre à pleurer ou à se plaindre ». pour mettre fin au prétexte de sous qualification de la femme qui a comme conséquence sa sous représentativité dans les postes de décision, Béatrice Akatshi appelle ses compères  à « cultiver davantage l'esprit d'initiative et de créativité par la formation en vue du renforcement de leurs capacités ».

Aline Nzunzi