Collectivités locales : Brazzaville pose les bases de la création du Réseau des maires des villes de la CEMAC et des Grands Lacs

Samedi 25 Mars 2017 - 17:31

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Cette nouvelle structure, créée à la faveur de la 85e session de l’Association internationale des maires francophones (AIMF) élargie aux pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) ainsi qu’à ceux des Grands Lacs, vise à renforcer la prise en compte des autorités locales dans les politiques nationales, régionales et internationales

Plus d’une trentaine de maires des villes, capitales et métropoles se sont réunis ce week-end à Brazzaville. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Premier ministre congolais, Clément Mouamba, qui avait à ses côtés, la présidente de l’AIMF, la maire de Paris, Anne Hidalgo. Outre la mise en place du Réseau des maires des villes de la Cémac et des Grands lacs, cette réunion visait également la mobilisation des femmes leaders des pays de cet espace sur les réalités urbaines. Les autres objectifs visés sont : favoriser les échanges entre acteurs de la Cospéco sur l’intérêt de cette expérience ; mobiliser les acteurs et les autorités sur des questions frontalières dans la Cémac, sur le renforcement des espaces transfrontaliers.

Dans son mot de bienvenue, le député-maire de la ville de Brazzaville, Hugues Ngouélondélé, a indiqué que la création d’un Réseau des maires des villes des pays membres de la Cémac et de la région des Grands Lacs est un grand projet destiné à renforcer et à consolider l’intégration régionale à partir des collectivités locales et territoriales.

La présidente de l’AIMF s’est, quant à elle, félicitée du travail abattu dans la sous-région en ce qui concerne cette institution, notamment par les maires de Kinshasa, André Kimbuta, et de Brazzaville, Hugues Ngouélondélé, qui ont dégagé, selon elle, un espace propice à la prospérité de leurs villes et de leurs populations.

S’exprimant au nom de la Commission de la Cémac, Pierre Moussa a rappelé que cette réunion se tenait dans un contexte sous-régional marqué par la volonté des six Etats de renforcer collectivement la sécurité dans l’ensemble de la zone aux mouvements extrémistes violents, préalable absolu à la relance des économies. Et de prendre des mesures idoines pour conjurer la crise économique et financière dans notre sous-région de façon coordonnée. « En plaçant les présentes assises dans le cadre d’une problématique d’intégration, l’AIMF rejoint largement les préoccupations fondamentales exhumées dans les politiques publiques communautaires actuellement en œuvre issues des directives et orientations de la Conférence des chefs d’Etat de notre sous-région », a-t-il indiqué, rappelant que le sommet des chefs d’Etat de la Cémac en Guinée Equatoriale, avait décidé, entre autres, de généraliser la libre circulation des personnes dans l’ensemble des six Etats et d'accélérer l’intégration physique du territoire, à travers le plan opérationnel 2017-2021 du programme économique régional.

Lever des obstacles pour libérer le potentiel de développement des entités locales

Présidant la cérémonie, le Premier ministre a salué la Commission de la Cémac et l’AIMF pour leur heureuse initiative d’organiser cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre de l’intégration et du développement de la sous-région d’Afrique centrale. Ceci à quelques mois de la tenue l’année prochaine du Sommet d’Africités à Brazzaville en 2018. « Plusieurs obstacles doivent être levés pour libérer le potentiel de développement des entités locales, d’un pays à un autre. Les réalités ne sont pas les mêmes, mais les points de convergence existent… que nous ne pouvons imaginer. La démarche proposée par l’AIMF à la Cémac paraîtrait judicieuse pour notre sous-région qui doit promouvoir le développement local à la fois harmonieux et durable », a déclaré le chef du gouvernement, Clément Mouamba.

Il s’est, par ailleurs, réjoui de la création de ce réseau qui intègre, d’après lui, les Objectifs du développement durable en faisant en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous. Le gouvernement congolais est favorable, a-t-il dit, à ce projet en instaurant, d’entrée de jeu, un dialogue participatif avec d’un côté les femmes leaders et de l’autre les acteurs ainsi que les autorités locales en charge des questions frontalières. « Nous osons donc espérer que Brazzaville, comme par le passé, va poser les fondations pour un réseau des maires qui sera un interlocuteur des autorités locales auprès de la Cémac, conformément aux dispositions de l’Accord-cadre AIMF-Union européenne », a conclu le Premier ministre, assurant que le Congo était disposé à apporter son appui à ce réseau, à œuvrer pour le bien-être, le vivre-ensemble de la population de la sous-région d’Afrique centrale.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Une vue de la salle ; les participants ; crédit photo DR

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