Colloque international : Marcel Gotène, un artiste exceptionnel

Mercredi 21 Février 2018 - 17:45

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Enseignants, chercheurs, étudiants de l’université Marien-Ngouabi particulièrement ceux de la Faculté des lettres, arts et sciences humaines ainsi que d'autres sachants ont été édifiés, le 20 février à Kintélé, sur la grandeur et la richesse des œuvres de l’artiste peintre Marcel Gotène.

Organisé par le ministère de la Culture et des arts en partenariat avec l’université Marien-Ngouabi, ce colloque a eu pour  thème « Gotène au cœur du cosmos ». La cérémonie d’ouverture rendant hommage à l’artiste a été marquée par une introduction au film intitulé « Gotène –longonia » faite par Lydie Pongault, conseiller à la culture du président de la République.

Cette introduction a commencé par la projection du film documentaire de l’artiste « l’odyssée Gotène. Un peintre dans la main de Dieu », un film produit en 2009, réalisé par Jean Blaise Bilongo Samba.  Ce film met en relief deux paramètres essentiels notamment, la rencontre historique de Marcel Gotène avec l’art plastique et l’intelligibilité de son œuvre.  S'en est suivie la leçon inaugurale présentée par le Pr Théophile Obenga  intitulée « Marcel Gotène ou la lumière de la première aube. En hommage au travail d’une immense peinture ». Dans sa communication, il a parlé de la vue et la vision c’est-à-dire le beau. « L'œuvre de Gotène loin d’être une cosmogonie est plutôt une géogonie, en ce que ce grand peintre recrée la terre, une réalité supérieure au monde terrestre que nous voyons. Il refait le monde en l’illustrant par une poétique picturale », a-t-il indiqué. Et de souligner que dans chaque tableau de l’artiste se cache une idée, d’où l’inconnu. « C’est cette idée qu’il faut extraire et non les couleurs. C’est l’inconnu qui nous intéresse. Le travail du peintre est un travail de démiurge rapprochant l’exactitude au seuil de nos intelligences. L’œil voit et reconnaît ce qu’il y a à voir. Un vrai tableau porte la promesse de l’ombre ultime. Le travail du peintre est alors une illumination. L’artiste travaille avec la puissance de son esprit dans l’éclat de sa lumière. Gotène et les artistes sont nés pour accomplir les obligations intellectuelles, caractéristiques des lumières de notre temps », a-t-il  laissé entendre.   

Outre la leçon inaugurale, trois communications ont été faites respectivement par Omer Massoumou, Suzanne Somboko et Serge Eugène Ghoma Boubanga.  Ils  ont exposé sur « le chant/ champ du monde de Marcel Gotène, une saisie du cosmos »; « Marcel Gotène, l’art comme miroir du cosmos » et « la symbolique des œuvres picturales de Marcel Gotène ».

Selon Omer Massoumou, « dans l’ensemble, l’œuvre de Marcel Gotène ne propose pas de représentation objective de la réalité. Elle est abstraite et pose souvent dès le départ l’énigme du sens ou du contenu ».

 Suzanne Somboko pense que « l’art chez Gotène est comme un miroir sur lequel se dévoilent et se donnent à voir tous les composants de l’univers du peintre ou les couleurs de la terre, de l’eau, de l’air et du feu révèlent grandement et amplifient singulièrement les formes. La création artistique de Marcel Gotène est, au final, une contribution à l’avènement d’un surréalisme véritablement déroutant ». 

Dans son mot de clôture, le ministre d’Etat, directeur de cabinet du président de la République, Florent Ntsiba, a évoqué la grande dimension des œuvres picturales du peintre, l'enfant de Yaba.

Rosalie Bindika

Légendes et crédits photo : 

Photo : Les participants au colloque international à kintélé, Photo : Le professeur Théophile Obenga lors de sa leçon inaugurale au colloque international

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