Commémoration du 28 novembre 1958 : « Rattraper une injustice de l’histoire… » déclarait Placide Lenga en 2011

Lundi 26 Novembre 2018 - 16:37

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Les Congolais nés à partir des années 1960 connaîssaient moins la date du 28 novembre 1958 qui marque la naissance de la République du Congo, deux ans avant la proclamation de l’indépendance, le 15 août 1960.

La réhabilitation de la commémoration du 28 novembre 1958 est le résultat d’une série de réflexions émises en 2010 par les membres du Centre républicain pour l’innovation politique (Cripol), que dirige l’ancien ministre Aimé Emmanuel Yoka. Le Cripol était alors mu par le souci de revisiter l’histoire congolaise.

Depuis lors, cette date a intégré la liste des commémorations nationales. En effet, le premier éloge à la République avait été fait en 2011 par Placide Lenga, alors premier président de la Cour suprême, en présence du chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, au Palais du peuple. À cette occasion, il avait déclaré que cette célébration s’inscrivait dans la perspective de « rattraper une injustice de l’histoire ».

 Par ailleurs, il avait évoqué le contexte douloureux dans lequel la République du Congo était née avant de rappeler qu’à côté d’autres formes de régimes politiques, tels que l’Empire, le Royaume ou l’Emirat, le Congo est demeuré une République, un régime dans lequel le citoyen jouit des droits et libertés garantis par la Constitution.

Le premier président de la Cour suprême notait « qu’une République est une expérience humaine. Malgré son fondement philosophique, ses principes, sa pédagogie et son évolution, la République portera toujours et partout l’empreinte de l’homme. Les idées et les valeurs, les pouvoirs et les institutions, les symboles et les savoirs, les pratiques et les identités, telles sont les valeurs sur lesquelles repose une République », rappelait-il.

D’une année à une autre, les Congolais ont inscrit cet événement dans leur agenda. Le rond-point de l’ex-Centre culturel français devient la place de la République. Le Premier ministre, Clément Mouamba, le 28 novembre 2016, appelait les Congolais à consolider l’unité et la cohésion nationales.

« La République est une, renvoie d’abord à l’unité de l’espace géographique, base territoriale de la souveraineté nationale, espace sur lequel s’exerce l’autorité de l’Etat et s’appliquent les principes de la République. Dans ce sens, le territoire par les 342 000 km2 constitue notre parcelle commune de terrain ; le champ de l’exercice de cette souveraineté nationale et le domaine de validité des politiques publiques de déploiement des services publics », avait-il indiqué, avant d’ajouter que l’idéal républicain n’est ni la violence ni les milices armées, ni le terrorisme ni l’intolérance, moins encore le messianisme grégaire.

Le ministre d’Etat, Claude Alphonse N’Silou, à qui revenait la charge de faire l’éloge de la République le 28 novembre 2017, exhortait les Congolais à cultiver les vertus du travail. Il avait noté que seul le travail est capable de sortir le Congo de la crise financière dans laquelle il est plongé.

« Comment surmonter la crise économique actuelle ? Comment renouveler les combats qui nécessitent de l’être : la lutte contre la pauvreté, contre le chômage, contre le sous-développement ? Comment donc faire, sinon par le travail entendu comme ce qu’il est par essence, c’est-à-dire une combinaison de toutes les valeurs positives de notre société, notamment la conscience, la responsabilité, la rigueur, la probité, le respect de la chose publique, etc .», s’était-il interrogé.

Cependant, avait-il renchéri, proclamer haut et fort l’importance et la nécessité du travail ne signifie pas que cette vertu doit être vécue ou imposée comme une servitude, une corvée ou une coercition.

Pour marquer la solennité de cette journée commémorative, le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, procède à la décoration des hommes et des femmes qui se sont distingués chacun dans son domaine d’activité.

 

    

 

Roger Ngombé

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