Commémoration: la fête du 17 mai célébrée sans grande pompe

Samedi 17 Mai 2014 - 17:23

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Du 17 mai 1997 au 17 mai 2014, cela fait dix-sept ans que le feu président Laurent-Désiré Kabila, à la tête de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération  (AFDL), renversait son prédécesseur  Joseph-Désiré Mobutu, prenant le pouvoir en RDC.

Les Congolais se sont souvenus pour la énième fois de la date du 17 mai 1997 qui a vu les troupes de l’AFDL du Congo entrer sans coup férir dans la capitale Kinshasa venant du très lointain Kivu. Cette date a donné lieu à ce que  d’aucuns ont présenté comme la libération du pays après les années ténébreuses du règne mobustite. La journée commémorative du 17 mai 2014 a été consacrée aux cultes religieux et aux séances académiques organisées par des partis politiques d’obédience du pouvoir dont le Parti du peuple pour la reconstruction et le développement (PPRD) qui a déployé ses militants sur les artères pour donner un éclat particulier à cet anniversaire. Le PRP, parti de Laurent-Désiré Kabila, a pour sa part organisé une matinée politique à son siège de la Gombe pour se souvenir de son initiateur. Il n'y a eu ni défilé ni manifestation politique d'envergure.

Reste que cette journée du 17 mai 2014 déclarée chômée et payée sur toute l’étendue de la République par le ministre du Travail, de l’emploi et de la prévoyance sociale a été diversement interprétée par les acteurs politiques, selon qu’ils sont de la majorité ou de l'opposition. Si pour les tenants de la majorité, cette date est chargée de signification pour autant qu’elle a consacré la rupture avec une certaine mode de gestion du pays en impulsant un renouveau politique, pour les opposants, c’est une date à effacer simplement du calendrier politique. Les uns estiment que l’avènement de Laurent-Désiré Kabila avait permis au pays de renaître de ses cendres en puisant dans le nationalisme le fervent de sa vitalité. Les autres par contre le tiennent pour responsable des malheurs des Congolais aujourd’hui avoir pactisé avec le Rwanda et l’Ouganda, les pays qui ont soutenu sa rébellion jusqu’aux portes de Kinshas

 Le 17 mai 1997 rappelle à la mémoire collective la victoire de la révolution afdélienne qui a permis de mettre fin à la dictature mobutienne faisant miroiter les Congolais des lendemains enchanteurs. Qu’en est-il aujourd’hui des acquis de cette révolution ? Les partisans de cette commémoration évoquent notamment le minimum d’ordre et de sécurité, l’impulsion donnée par Laurent-Désiré Kabila en termes de liberté d’expression dont se prévaut, aujourd’hui encore, la classe politique ainsi que l’auto-prise en charge qui constitue encore un leitmotiv pour de nombreux compatriotes. Notons que la RDC compte cinq jours fériés légalement reconnus par année.

     

Alain Diasso