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Comment réformer la gouvernance mondiale

Samedi 8 Août 2020 - 17:53

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Ce que démontre, hélas !, la pandémie du coronavirus qui semble sur le point de repartir de l’avant est bien le fait que l’espèce humaine, notre propre espèce, n’a toujours pas pris la juste mesure des menaces qui pèsent sur elle en ce début de vingt-et-unième siècle puisqu’elle se révèle incapable d’en prévenir les effets mortels. Ceci alors même qu’elle a aujourd’hui entre les mains tous les moyens nécessaires pour relever collectivement les défis que lui lance ainsi la nature.

 

Cette triste vérité, dira-t-on, n’est malheureusement pas nouvelle comme le démontre l’incapacité de la communauté internationale de s’organiser pour combattre le dérèglement climatique alors même que celui-ci provoque une hausse des températures, une fonte des glaces sur les pôles, une montée générale du niveau des océans, une déforestation globale dont le pire ne peut que sortir à plus ou moins brève échéance. Certes !, mais elle a l’avantage de démontrer que si rien n’est fait très rapidement et de façon planétaire pour combattre ce fléau, les dégâts humains seront à tous égards gigantesques et surtout irréversibles.

 

Elle sonne, en vérité, comme le glas dans les villes et les villages partout dans le monde  lorsqu’un danger mortel menace la collectivité locale. Et, de ce fait, elle ouvre la voie à l’action globale, planétaire, qui seule pourra nous mettre à l’abri des dévastations à venir.

 

Engluées dans les conflits, les rivalités, les ambitions qui les opposent depuis des décennies les grandes puissances, qui disposent pourtant de moyens scientifiques, techniques et financiers considérables, sont manifestement incapables de s’asseoir autour de la même table pour combattre efficacement le fléau. La preuve nous en est donnée chaque jour qui passe où l’on voit les Grands de ce temps s’affronter à fleurets plus ou moins démouchetés dans les zones géographiques qu’ils considèrent comme stratégiques pour leurs propres intérêts.

 

Dans ce contexte pour le moins dangereux, ce que nous apprend le coronavirus  c’est bien que seul un sursaut collectif des pays dits « émergents », c’est-à-dire des nations jeunes,  peut aujourd’hui sauver l’humanité dans son ensemble. Car tout indique que d’autres pandémies,  aussi mortelles sinon même plus, surgiront dans les années à venir en raison, d’une part, de la forte augmentation de la population mondiale, en raison d’autre part de l’abolition du temps et de l’espace que génèrent les nouvelles technologies.

 

Réformer vite et bien la gouvernance mondiale afin que celle-ci soit enfin capable de lutter efficacement contre les maux présents et à venir n’a rien d’un rêve ni d’une illusion. C’est désormais un enjeu vital, donc une obligation, pour l’humanité tout entière à laquelle plus aucun pays, plus aucun Etat, plus aucun gouvernement ne peuvent se soustraire.

 

Il revient manifestement aux nations du Tiers-Monde non seulement de le dire avec force dans les enceintes mondiales, mais d’en lancer le processus avant qu’il soit trop tard.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jean-Paul Pigasse

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Édition Quotidienne (DB)

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