Commerce international : 28 produits ciblés par une nouvelle réglementation américaine restrictive

Lundi 11 Novembre 2013 - 18:26

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Il s’agit, notamment, du maïs, du cacao, du sucre, du pétrole, du gaz naturel et des métaux qui font désormais l’objet des limitations de la CFTC.

Selon les experts américains cités par l’Agence Ecofin, le nouveau règlement de la Commodity futures trading commission (CFTC) représente une deuxième tentative de traduire dans la réalité une disposition de la loi générale pour la réforme de Wall Street (Loi Dodd-Frank) de 2010. La première tentative avait été rejetée par un juge américain, a-t-on appris. Mais la CFTC était allée en appel. À l’issue d’une réunion à Washington, les membres de la commission se sont prononcés favorablement pour une nouvelle proposition afin de limiter les opérations spéculatives sur les produits précités. Depuis les restrictions américaines aux sociétés du même pays sur l’achat des matières premières dans les zones en conflit, l’actualité économique américaine est suivie de près par certains analystes congolais, au regard de nombreuses implications de la mesure précitée sur les économies fragiles du Sud et du Nord Kivu, toujours en proie à un accès de violence à cause de la présence des groupes armés dans certaines zones minières. Aujourd’hui encore, les yeux sont braqués vers le pays de l’Oncle Sam, après les nouvelles mesures anti-spéculation sur les matières premières. Concrètement, le règlement préconise, entre autres, de limiter les transactions d’un investisseur, pour les contrats à échéance donnée, à 25% de l’offre qu’il est possible de livrer physiquement à cette échéance, peut-on lire sur le site de l’agence Ecofin. Les effets attendus sont, notamment, la possibilité de confronter les ordres de vente et d’achat d’au moins 80 opérateurs différents, au lieu de laisser à quelques uns d’entre eux la capacité de manipuler les prix parce qu’ils possèderaient ou auraient vendu une trop grande quantité de contrats, poursuit notre source. La CFTC s’est défendue de chercher à fixer les prix ou encore à les réguler, mais sa démarche vise ni plus ni moins à promouvoir l’intégrité des contrats à terme. Par le passé, ce genre de limitations dans les différents contrats, opéré dans le secteur des échanges des denrées, a permis de contenir et prévenir la spéculation excessive. Pour ce dernier règlement, la commission espère prévenir la manipulation des marchés, tout en assurant des liquidités suffisantes pour les investisseurs de bonne foi et en protégeant le processus de fixation des prix. À en croire Ecofin, cette mesure toucherait environ 400 courtiers, mais il existe aussi des exemptions pour les courtiers dont les prises de position sont de bonne foi. Pour les experts américains, l’une des faiblesses du règlement tient justement au caractère évasif et subjectif de l’allusion à la bonne foi. Cette donne risquerait davantage de semer la confusion sur le marché, plutôt que d’atteindre les effets escomptés. Le secteur des métaux est l’un des secteurs où l’on enregistre d’importants investissements américains en RDC.

Laurent Essolomwa