Commission climat du Bassin du Congo : le segment ministériel examine les documents actualisés

Vendredi 27 Avril 2018 - 19:45

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La toute première réunion du segment ministériel de la commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds bleu pour le Bassin du Congo a été ouverte le 27 avril par le Premier ministre, chef du gouvernement du Congo, Clément Mouamba.

La réunion du segment ministériel a connu la participation de la secrétaire d’Etat marocain, chargée du développement durable, Nezha El Ouafi. Dans son allocution, elle a indiqué que le parcours visionné par les chefs d’Etat permettra d’harmoniser la lutte contre les changements climatiques et l’action en faveur du développement durable.

« C’est parce que le continent africain fait face à de sérieuses menaces climatiques et à des enjeux de taille en matière de développement que nous devons unifier notre voix et apporter des réponses collectives concrètes au phénomène du changement climatique et aux problématiques aigues», a-t-elle déclaré.

Nezha El Ouafi a rappelé que la conférence de Brazzaville, tenue en octobre 2017, avait recommandée au Royaume du Maroc d’apporter son appui à travers le centre de compétences en changement climatique (4C). Chose qui a été honorée en mobilisant le financement nécessaire à l’étude de préfiguration du Fonds bleu.

Pour sa part, la ministre du Tourisme et de l’environnement du Congo, coordonnatrice technique de la Commission climat du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, a, dans son mot de bienvenu, précisé l’objectif visé par cette réunion du segment ministériel qui consiste à examiner les dossiers à soumettre aux chefs d’Etat.

En effet, en sa qualité de coordinatrice technique, il lui revient de veiller à ce que cette commission et le Fonds bleu pour le Bassin du Congo deviennent véritablement des outils de régulation du climat au niveau global, de la protection de l’environnement et de la promotion de l’économie bleue et du développement durable.

Les grands défis et enjeux du moment

La coordonnatrice technique de la Commission climat du Bassin du Congo a précisé que les documents actualisés que ce segment ministériel examine permettront d’atteindre les objectifs escomptés, à travers notamment l’adoption par les chefs d’Etat et de gouvernement du budget de démarrage du Fonds bleu et l’expression d’une volonté politique forte, nécessaire à la réalisation des différentes étapes qui restent à franchir afin que ce Fonds devienne pleinement opérationnel à travers les principales étapes identifiées par les experts.

Il s’agit, entre autres, de la réalisation de l’étude de préfiguration dont l’appel d’offres a été lancé après validation des termes de référence par le comité ad hoc régional, lors d’un atelier organisé à Rabat  le mois dernier ; la mise en place d’une unité de démarrage à Brazzaville appuyée par les points focaux du Fonds bleu désignés par les Etats et les organisations de la société civile ; l’adoption des textes liés aux modalités relatives à l’organisation, au fonctionnement et à la mise en œuvre du Fonds (statuts, règlement intérieur, manuel des procédures) ; la réalisation des études de faisabilité des programmes sectoriels de l’économie bleue adoptés par les ministres ; l’organisation d’une table ronde des bailleurs de fonds et la réalisation  de deux projets pilotes intégrateurs du Fonds bleu.

Ouvrant la réunion du segment ministériel de la Commission climat du Bassin du Congo et du Fonds bleu pour le Bassin du Congo, Clément Mouamba a indiqué que de Marrakech à Bonn, en passant par Oyo, puis Brazzaville et tout dernièrement à Rabat, beaucoup a déjà été fait pour cheminer vers l’opérationnalisation de la Commission climat du Bassin du Congo et du Fonds bleu. C’est dire que de nombreux défis restent encore à relever.

Aussi, le Premier ministre a rappelé que l’article 3 du mémorendum d’entente pour la création du Fonds bleu pour le Bassin du Congo a pour objectifs, parmi tant d'autres, de mobiliser les ressources nécessaires auprès des contributeurs et investisseurs, en vue du financement des programmes et projets qui concourent au développement durable et à la promotion de l’économie bleue dans le Bassin du Congo. « Avec toutes vos étendues d’eau, il est question de promouvoir la pêche, l’aquaculture, le tourisme, les transports, les secteurs portuaire, minier, de l’énergie, etc. Pour cela, nos pays membres doivent s’atteler à monter des projets éligibles au Fond bleu », a instruit Cléméent Mouamba.

Tout en remerciant les partenaires techniques et financiers publics et privés pour leur accompagnement, le chef du gouvernement du Congo les a encouragés à davantage d’engagement pour une mobilisation massive des ressources nécessaires au financement du développement durable et de la promotion de l’économie bleue dans la région du Bassin du Congo.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : le premier ministre congolais entouré de la ministre du Tourisme et de l'environnement du Congo à sa droite de la secrétaire d'état marocain, chargée du développement durable (crédit photo Mitho Bouka) Photo 2 : photo de famille à l'issue de la cérémonie d'ouverture du segment ministériel (crédit photo Mitho Bouka) Photo 3 : lors des travaux après la cérémonie d’ouverture (crédit photo Mitho Bouka)

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