Communications : plus d’importation de téléphones portables au Congo sans agrément

Mercredi 23 Janvier 2019 - 17:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Les équipements que sont les terminaux de communications électroniques à l’instar des téléphones portables, tablettes et autres dispositifs ne rentreront plus dans le pays sans l’agrément de l’Agence de régulation des postes et communications électroniques (Arpce), a rappelé, le 22 janvier à Brazzaville, son directeur général, Yves Castanou, lors d’une mise au point avec les importateurs et distributeurs.

« Il m’a été donné de constater que l’activité d’importation et de distribution d’équipements terminaux de communications électroniques se fait jusque-là au mépris des règles imposées dans ce domaine par la réglementation en vigueur ; ce malgré de nombreux rappels à l’ordre dont le dernier a été fait au cours de la réunion tenue au siège de l’Autorité de régulation, le 17 décembre 2018, avec certains importateurs et distributeurs », a d’entrée de jeu retracé Yves Castanou, lors de l’échange, en présence des représentants des associations des droits des consommateurs.

Cette dernière réunion a eu pour objectif de fixer non seulement les règles de jeu mais aussi les délais devront permettre aux importateurs et distributeurs d’obtenir leur agrément autorisant l’importation des terminaux de communications électroniques. Jusqu’au 31 janvier, ils doivent, en effet, se rapprocher des services habilités de l’Arpce afin d’obtenir une certification. Passé ce délai, les contrevenants seront exposés aux sanctions prévues par la loi.

Yves Castanou a rappelé que son institution a le devoir de protéger les citoyens congolais contre des équipements non conformes. « La loi n°9-2009 du 25 novembre 2009 portant réglementation du secteur des communications électroniques, en son article 161, exige un certificat d’homologation préalable à l’importation de tout équipement terminal de communications électroniques », a indiqué le directeur général. 

Des plaintes des consommateurs sur la qualité des produits vendus

Malgré de nombreux rappels à l’ordre, importateurs et distributeurs des équipements de communications électroniques inondent le marché congolais de produits parfois douteux. Selon Marc Sakala, directeur des réseaux et services de communications électroniques à l’Arpce, plusieurs plaintes des consommateurs sur la qualité des produits achetés sont parvenues à l’agence.

« D’autres téléphones chauffent énormément, certains explosent et rendent malade. Nous avons des gens qui souffrent des maux de tête et migraines sans savoir que cela est dû au produit acheté », a souligné Marc Sakala, brossant le tableau peu reluisant des problèmes récurrents sur la mauvaise qualité des produits mis sur le marché congolais.

Au-delà des produits de qualité vendus, trop de contrefaçons altèrent la confiance des consommateurs. On trouve des téléphones et tablettes avec obstacles sur la non-conformité des chargeurs avec des embouts non homologués aux prises d’électricité au Congo. Chez d’autres terminaux se pose la question du numéro d’identification unique installé dans chaque appareil mobile, appelé IMEI, qui sert, entre autres, à des enjeux de sécurité.

Lors de cette mise au point et planchant toujours sur les plaintes des consommateurs, la discussion a, par ailleurs, porté sur la problématique de la garantie des terminaux vendus. « Cette histoire de garantie de trois à sept jours est du jamais vu. Nous avons abordé cette question afin que les garanties soient désormais étendues selon les règles qui existent », a précisé Marc Sakala.

Garantir le respect et la conformité des équipements

L’homologation vise à garantir le respect des exigences essentielles et la conformité des équipements aux normes et spécifications techniques conventionnelles. Elle est matérialisée par l’édition d’un certificat d’homologation délivré par l’Arpce.

« Chaque pays a ses règles et l’autorité de régulation doit défendre les produits que consomme la population », a martelé Yves Castanou. Il a précisé que le régulateur a l’obligation de veiller à l’application de la circulaire numéro 001/Arpce-DG/DRSCE/19 du 14 janvier 2019, relative à la réglementation en matière d’importation et de distribution d’équipements et terminaux de communications électroniques.

Pour être en règle, les importateurs et distributeurs doivent se faire enregistrer. « Des équipes vont les recevoir à l’Arpce pour les accompagner dans leur processus d’agrément. Ils doivent par la suite déclarer le nombre d’équipements qu’ils ont importés au Congo et ceux qui sont actuellement dans leur magasin », a fait savoir Marc Sakala.

Quentin Loubou

Légendes et crédits photo : 

Une vue des importateurs, distributeurs et représentants d'associations de défense des droits des consommateurs Marc Sakala, directeur des réseaux et services de communications électroniques à l’Arpce

Notification: 

Non