Compétitions internationales de pétanque : la Fécoboule justifie son absence auprès des instances africaine et mondiale

Mardi 16 Juin 2020 - 16:30

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Invité à se prononcer sur les multiples absences des Diables rouges lors des dernières compétitions organisées par ces deux structures, Fulbert Bokyendzé a expliqué que l’avenir de la pétanque congolaise s’écrit désormais en pointillée à cause d’un réel problème de financement.

La pétanque congolaise avait commencé à marquer les points au niveau de la Confédération africaine et la fédération internationale grâce à des médailles glanées par ses athlètes.  La non-participation des Congolais lors des dernières compétitions organisées par ces instances pour des problèmes de financement a été interprétée autrement. Le directeur technique de la Fédération congolaise de sport-boules (Fécoboule) a tenu à s’expliquer.

« Il y a juste un mois que le président de la fédération internationale m’a appelé. Nous avons échangé avec lui sur son projet de créer une structure olympique au niveau de la fédération internationale de la pétanque spécialement pour les pays francophones. Il m’a dit qu’il semble que vous n’êtes plus visibles sur la scène internationale. On ne vous comprend pas pourtant on avait des espoirs sur vous », a-t-il révélé avant d’ajouter : « Un mois plus tôt c’était le président de la Confédération qui m’avait également appelé pour me demander pourquoi le Congo est en train de boycotter la pétanque au niveau de l’Afrique. On ne vous a pas vu aux derniers championnats d’Afrique. Est-ce parce qu’il y a des dissensions au sein de la confédération ? Non, lui dis-je. Nous avons un problème réel, le problème de financement. »

Sans moyens financiers, a reconnu le directeur technique des Diables rouges, la Fécoboule ne peut absolument rien.  Selon lui, la fédération a construit ses succès grâce aux efforts de son président, lequel n’hésitait pas à mettre la main dans sa poche pour préfinancer les voyages des Diables rouges à l’étranger. « Tout ce que nous avons eu à faire comme participations aux championnats africains et à la Coupe du monde, c’est le fruit de la poche personnelle du président de la fédération, Fidèle Padi. Pour aller aux championnats du monde à Madagascar en 2016, c’est le matin du voyage que le ministère nous a annoncé qu’il n’y avait pas d’argent. C’est à 16 heures qu’un bienfaiteur (quelqu’un qui avait reçu du président de la fédération un secours) va trouver de l’argent qu’il a prêté au président Padi. Nous avons acheté les billets et heureusement qu’on avait fait des réservations plus tôt », a justifié le directeur technique.

Fulbert Bokyendzé s’est interrogé sur l’avenir de la Pétanque congolaise pour la prochaine olympiade. Selon lui, Fidèle Padi désormais admis à la retraite n’a plus les mêmes moyens pour financer avec la même détermination les activités de la pétanque. Son avenir à la tête de la fédération reste incertain d’autant plus que personne ne sait s’il sera candidat ou non à sa propre succession à la présidence la Fécoboule.

« Les animateurs on les connaît. Il y a ceux qui viennent pour parler et faire des discours. Mais ceux qui viennent pour l’amour de la chose ne sont pas nombreux.  Fidèle Padi est un modèle. Aux Jeux africains par exemple, nous étions obligés d’aller faire le terrain nous -mêmes. C’est lui qui a sorti l’argent de sa propre poche jamais remboursé par l’Etat.  Tous les voyages que nous avons effectués (N'Djamena, Tunis, Madagascar), c’est grâce à lui. Nous n’avions bénéficié d’aucun franc. Ces aspects de problèmes font de telle sorte qu’aujourd’hui nous ne puissions pas voir l’avenir de notre sport au niveau international aboutir. C’est ce que j’ai essayé d’expliquer en quelques mots à nos instances internationales », a précisé Fulbert Bokyendzé.

Le directeur technique de la Fécoboule a toutefois regretté la décision ayant conduit les gestionnaires du sport à priver la pétanque congolaise des compétitions internationales. Les Diables rouges n’ont pas pu participer aux championnats du monde en 2018 au Canada.  « Les textes disaient que ceux qui se sont distingués dans les compétitions étaient les premiers à être pris en compte. Nous avons ramené une médaille d’or et une médaille d’argent à N'Djamena. Nous avons ramené une médaille d’argent aux Jeux africains et une autre médaille d’argent à Tunis. Nous sommes revenus 5e mondial pour une première participation de notre équipe au championnat du monde », a-t-il justifié.

 

 

James Golden Eloué

Légendes et crédits photo : 

Les Diables rouges pétanque et leurs encadreurs/Adiac

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