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Mardi 29 Mai 2018 - 20:54

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Ce que la communauté internationale dans son ensemble et l’Union européenne en particulier doivent comprendre maintenant, c’est qu’en agissant dans le plus grand désordre comme elles l’ont fait tout au long de ces dernières années dans diverses régions du monde, elles provoquent ou aggravent des crises qu’elles s’avèreront ensuite incapables de résoudre. Nous en avons eu la preuve tout au long des dernières décennies en Afghanistan, en Irak, en Syrie et surtout en Libye.

D’où l’idée suivante qui ne s’est pas encore imposée dans la sphère diplomatique mais qui finira tôt ou tard par être comprise à Paris, Washington, Londres, Moscou, Beijing, Bruxelles, New-Delhi : mieux vaut ne pas se mêler de querelles dont on ne connaît pas ou on ne comprend pas les véritables ressorts ; et, par conséquent, laisser aux intéressés eux-mêmes le soin de trouver une solution fiable aux problèmes qui les divisent.

Lorsque notre président, Denis Sassou N’Guesso, invite les chefs de tribus et de cités libyennes à venir dialoguer à Brazzaville afin de puiser dans leur histoire, dans leur passé commun, dans leurs us et coutumes, dans leurs traditions ce qui les rapprochera, il trace la voie qui permettra un jour aux populations très diverses du pays de se rassembler à nouveau pour constituer une nation. Mais il envoie également un signal fort aux dirigeants des grandes puissances dont l’intervention anarchique a généré le désastre humain que vivent aujourd’hui ces mêmes populations.

S’il a eu raison de convoquer les plus hautes personnalités libyennes afin d’échanger sur les sujets qui fâchent en présence de dirigeants africains, arabes, européens, le président français, Emmanuel Macron, doit faire en sorte maintenant que les idées avancées hier à Paris ne restent pas lettre morte. Et pour cela, il doit apporter un soutien visible, fort, déterminé à l’initiative prise par l’Union africaine pour réconcilier les frères ennemis. Alors, en effet, la Conférence de Paris marquera un tournant décisif dans la crise qui dévaste le Nord de l’Afrique et menace aussi très directement le Sud de l’Europe.

L’enjeu, convenons-en, est si grand que tout doit être fait aujourd’hui pour restaurer l’unité de la Libye détruite par l’assassinat de Mouammar Kadhafi.

 

Les Dépêches de Brazzaville

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