Concertations nationales : la VSV previent sur le risque d'un rendez-vous manqué

Jeudi 29 Août 2013 - 17:15

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L’ONG s’insurge contre le partage du pouvoir et appelle les participants à travailler pour la vraie cohésion nationale.

La conférence de presse organisée le 29 août à son siège, dans la commune de Ngaliema, sur les concertations nationales a permis à la Voix des sans-voix pour les droits de l’homme (VSV) d’attirer l’attention des Congolais sur le risque d’un « rendez-vous manqué». « L’échec des concertations nationales serait catastrophique pour la RDC et pourrait ainsi contribuer largement à la matérialisation du plan de sa balkanisation.

Pour cette ONG, la situation sécuritaire dans l’est du pays et particulièrement à Goma devrait davantage interpeller toutes les parties prenantes à ces assises.

Non au partage du pouvoir

Les co-animateurs de cette conférence, le premier directeur exécutif adjoint de la VSV, Rostin Manketa, et le coordonnateur Peter Ntumba, ont noté les inquiétudes de cette ONG face aux bousculades des membres des diverses composantes à prendre à tout prix part à ces assises. Ces deux personnalités ont ici noté la raison de positionnement personnel et des agendas cachés. « La majorité au pouvoir n’a pas fourni assez d’efforts en vue de la participation effective de tous les acteurs politiques de l’opposition à cette rencontre nationale, frisant ainsi un plan concocté au niveau de hautes sphères du pays pour la tenue et l’organisation des concertations nationales par défi et ce, au mépris de la lettre et de l’esprit de l’Accord-cadre signé le 24 février et la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU », a souligné la VSV.

Ils ont, à cet effet, rappelé aux participants au forum prévu début septembre que la partage du pouvoir ne devrait pas être à l’ordre du jour de cette rencontre ou mieux au premier rang de leurs préoccupations. La VSV aurait voulu ici relever le risque de reléguer au second plan la quête indispensable et plus nécessaire de la cohésion nationale.

Pour cette ONG, il est de l’intérêt des dirigeants du pays de s’inscrire dans une logique permettant aux Congolais d’identifier et de dénicher les acteurs politiques congolais qui s’évertuent à torpiller les efforts visant la matérialisation effective de la cohésion et l’unité nationale recherchées.

Une solution effective aux problèmes de l’Est

La VSV a fustigé la banalisation de la vie humaine par le M23 et tous ceux qui le soutiennent et qui ont ciblé des objectifs civil en larguant des obus ayant causé mort d’hommes dont des enfants. Mais cette ONG a également condamné le meurtre à Goma de deux manifestants tués à bout portant lors d’une manifestation de la population, le 24 août.

La VSV, qui a notamment fustigé la violence de la part de la population,  a dénoncé la réaction disproportionnée des éléments de la Police nationale congolaise et/ou des casques bleus uruguayens. L’ONG exige une enquête mixte et indépendante pour éclairer cette situation. Elle en appelle à cette mission de l’ONU de remplir pleinement son mandat et aux autorités de la RDC de s’employer par tous les moyens à mettre fin aux conflits récurrents dans cette partie du pays.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Rostin Manketa, Laurette et Peter Ntumba de la VSV devant les journamlistes/Photo LDB