Concertations nationales : le quota de participation enfin connu

Jeudi 22 Août 2013 - 16:34

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Le nombre des groupes conviés à ce forum est dévoilé officieusement en attendant d’être avalisé par le présidium.  

Après les quelques couacs enregistrés au début des travaux, la Commission préparatoire est parvenue tout de même à concilier les points de vue sur certaines matières-clés. Au cours d’une séance marathon ayant réuni le 21 août les membres de cette structure, plusieurs divergences ont été aplanies quand bien même il reste encore quelques zones d’ombre notamment en ce qui concerne  l’applicabilité et l’opposabilité des résolutions, les critères de représentation et la sécurité des participants. En termes d’avancée, le Commission préparatoire a proposé un quota de représentativité qui accorde cent places à l’opposition politique, cent quarante à la majorité et quatre-vingts pour la société civile. Les institutions nationales et provinciales, les personnalités historiques, les experts se verront attribuer respectivement cent cinquante et une places, trente et une places et cinquante places.

Une clé de répartition qui est loin de créer l’unanimité parmi les participants dont certains, à l’instar des membres de la société civile, estiment avoir été floués. Estimant insuffisant cette clé de répartition, la société civile estime mériter plus de délégués parce qu’étant la seule composante regroupant toutes les forces vives du pays. Toutes les composantes estiment que le quota leur attribué ne reflète pas leur envergure et leur encrage social. La diaspora, par exemple, estime qu’avec ses sept millions des Congolais vivant à l’étranger, elle est en droit d’être représentée à hauteur de 10% du nombre des participants.  

C’est sur ces entrefaites que le commission préparatoire a clos ses travaux préférant ne pas prêter le flanc aux récriminations des uns et des autres. De toute façon, argue-t-on, ce n’est pas tout le pays qui sera représenté aux concertations nationales. Avec le quota proportionnel appliqué dans ces travaux préliminaires, il va de soi que des contestations seront à l’ordre du jour dans le chef de ceux qui s’estimeront lésés par cette répartition. D’autres sujets ayant requis le consensus des participants à ce groupe de contact concernent notamment la participation des groupes armés, de la diaspora, la délocalisation des thématiques dans certaines provinces du pays. Là-dessus, les participants aux travaux préparatoires ont trouvé inopportun de déplacer le site des travaux qui seront essentiellement localisés à Kinshasa. Par ailleurs, il a été acté qu’il ne sera pas question d’accorder une quelconque immunité à une catégorie des participants, des garanties sécuritaires accordées par la Constitution à tout citoyen congolais faisant foi. En attendant que le présidium examine le fond des propositions émises et se prononce sur la date de l’ouverture des assises, les partis politiques (de la majorité et de l’opposition) dont le nombre va au-delà du quota qu'on leur a alloué risquent de s’empoigner. Il en est de même de la société civile qui visiblement passe pour la composante la plus difficile à gérer. Avec ces nouvelles avancées, l’ouverture solennelle des travaux devient de plus en plus imminente, quitte à ce que le présidium joue à l’arbitrage sur certains points encore pendants parmi lesquels le quota de représentativité.  

    

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Le Palais du peuple, le site où vont se tenir le concertations nationales