Conférence internationale sur les migrations : le Niger convaincu de l'issue heureuse de la rencontre

Lundi 1 Octobre 2018 - 13:00

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Devant l’Assemblée générale des Nations unies, le week-end dernier, le ministre nigérien des Affaires étrangères, Sem Kalla Ankourao, a signifié que les prochaines assises de décembre à Marrakech, au Maroc, ont des enjeux très cruciaux pour la finalisation du pacte mondial sur une migration sûre, ordonnée et régulière.

 

Sem Kalla Ankourao a déclaré:« Nous serons présents pour apporter notre soutien à cette démarche qui marquera le point de départ d’une coopération internationale structurée dans la région ».

Selon le ministre nigérien des Affaires étrangères, en 2016, son pays a pu définir et mettre en œuvre une doctrine opérationnelle reposant sur une législation équilibrée et des mesures réglementaires appropriées qui ont permis d’enregistrer des résultats probants en matière de migration.

Ces résultats, a-t-il soutenu, ont fait que entre octobre 2016 et janvier 2018, le nombre de migrants potentiels entrant par mois dans la ville d’Agadez, devenue une porte principale d’entrée et de sortie des migrants au Niger, soit réduit de 90%. D’autant plus qu’en 2017, environ deux cent soixante-huit trafiquants ont été déférés devant les tribunaux et cent quarante de leurs véhicules de transport ont été immobilisés.

Saluant les efforts de certains Etats pour l’atteinte des Objectifs de développement durable à l’horizon 2030, Sem Kalla Ankourao a, en outre, souligné que son pays venait d’adopter sa stratégie de développement durable pour une croissance inclusive intitulée "Niger 2035".

Cette stratégie prend en compte l’agenda 2063 de l’Union africaine pour le développement du continent.  Dans ce document, l’un des instruments clés de mise en œuvre est la création d’une zone de libre échange continentale africaine. Un projet qui a été adopté en mars dernier.

En effet, l’objectif de ce projet, selon le responsable de la diplomatie au Niger, est de surmonter la dépendance à l’égard des exportations des produits de base et de promouvoir l’industrialisation du continent, la transformation sociale et économique pour une croissance inclusive.

L’Accord de Paris, une chance unique pour nous tous

Abordant le point sur l’épineux problème de changement climatique, Sem Kalla Ankourao a reconnu que l’accord de Paris constituait une chance unique pour sauver la planète, indiquant que le Niger est un pays sahélien dont les deux tiers de la superficie sont désertiques, subissant de plein fouet les impacts du dérèglement climatique. C’est pourquoi, a-t-il fait savoir, le Niger doit se faire honneur à mener à bien les activités inscrites dans la feuille de route de cet accord.  

« Le terrorisme, la criminalité transfrontière, la pauvreté, les chocs climatiques et environnementaux ont désarticulé l’économie agropastorale et accentué la vulnérabilité de la population du Sahel », a-t-il affirmé, ajoutant que malgré cela, le processus opérationnel de la force conjointe créée en 2017 dans le cadre du G5 Sahel pour endiguer la crise malienne et son extension aux pays voisins est en train de s’accélérer depuis qu’il y a eu la réunion des chefs d’Etat à Nouakchott, en juillet dernier.

Par ailleurs, pour le ministre des Affaires étrangères nigérien, les perspectives ne sont pas rassurantes afin de garantir à cette force conjointe les financements requis pour la poursuite de l’accomplissement de sa mission.  

Rock Ngassakys

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