Congo : plus de onze mille passeports diplomatiques non- biométriques incinérés

Jeudi 17 Août 2017 - 17:15

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Sur recommandation du juge d’instruction, le ministère des Affaires étrangères, de la coopération et des Congolais de l’étranger a procédé le 17 août à la destruction d’un important lot de passeports diplomatiques déclassés, en présence du corps diplomatique et d’un huissier de justice.

 

Selon le secrétaire général des Affaires étrangères, Cyprien Sylvestre Mamina, ces passeports sécurisés mais non-biométriques ne servaient plus à rien. Car, depuis 2015, les autorités congolaises ont mis en circulation des passeports biométriques lisibles à la machine, contrairement à ceux qui ont été détruits.

« Nous les détruisons aussi, parce que certains Congolais mal intentionnés ont réussi à subtiliser quelques-uns et procédaient à un trafic suscitant des interrogations auprès de nos partenaires. Il nous revenait, conformément à l’ordonnance pris par la justice de procéder à la destruction », a-t-il expliqué.

S’agissant du sort réservé aux fraudeurs, il a fait savoir qu’une procédure engagée par la justice suit actuellement son cours normal. En effet, ces documents de voyage détruits ont été mis en circulation en 2014, et en 2015, à la suite d’une décision prise par les chefs d’Etat de la sous-région, il a été décidé de mettre en circulation des passeports Cémac biométriques.

Pour l’ambassadeur de France, Bertrand Cochery, ce geste est le point d’aboutissement d’un travail mené étroitement avec les autorités congolaises.

« Le Congo a parfaitement compris l’enjeu dans cette affaire, et qu’il fallait mettre en place des mesures de confiance, car il est de l’intérêt du Congo de ne plus avoir de doute sur la qualité des passeports diplomatiques en circulation. Mieux vaut détruire les stocks anciens pour éviter que des personnes mal intentionnées les remettent dans le circuit. La France et le Congo sont liés par un accord dit de gestion concertée des flux migratoires qui contient notamment une exemption de visa sur les passeports diplomatiques ».

« Nous avons engagé des procédures judiciaires, mais sur le plan administratif de la gestion de ce stock de passeports déclassés, nous avons estimé que le mieux était de les détruire. C’est la décision prise par les autorités congolaises pour qu’il n’y ait plus de doute, plus d’ambiguïté et que l’on puisse continuer à avoir des avantages d’exemption de visas sur les passeports diplomatiques », a-précisé le diplomate français.

Signalons que le passeport biométrique Cémac qui facilite les échanges avec les cinq autres pays de la sous-région a été mis en circulation dès janvier 2014, conformément aux résolutions du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement tenu à Libreville, au Gabon.

 

Yvette Reine Nzaba

Légendes et crédits photo : 

1-Incinération des passeports diplomatiques 2- Des stocks de passeports prêts à être incinérés / Crédit photo adiac

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