Congo-Unesco : signature d'un accord sur la recherche et l'innovation

Pour le pilotage du projet « Stratégie et politique sectorielle de la recherche de l'innovation et renforcement des capacités en gouvernance STI en république du Congo », un accord financé par le Congo à hauteur de 213 255 500 F CFA a été signé le mardi 17 décembre, à Paris, au siège de l'Unesco, par Bruno Jean Richard Itoua, ministre de la Recherche scientifique et de l'innovation technique et Irina Bokova, directrice générale de l'Unesco. 

À la demande du gouvernement congolais, la séance de signatures s’est déroulée en présence de Jean-Marie Adoua, Délégué permanent du Congo auprès de l'Unesco, de son homologue de la Guinée équatoriale, du corps constitué et de la délégation congolaise. Cet accord intitulé « Stratégie et politique sectorielle de la recherche de l'innovation et renforcement des capacités en gouvernance STI en république du Congo » couvrira une période de trois ans pour renforcer les capacités dans le domaine scientifique, technologique et de l’innovation (STI) du Congo. Il a pour but d’aider le gouvernement congolais, en particulier le ministre de la Recherche scientifique et de l'innovation technologique du Congo, à mettre en œuvre la démarche stratégique de la recherche et de l'innovation.

L'Unesco étant habilitée par la conférence générale à recevoir des fonds des donateurs pour mener les activités conformes aux buts, politiques et activités de l'organisation, c'est à juste titre que la directrice a accepté de signer qui, comme elle l'a dit, « vient renforcer la coopération de  longue date entre l’Unesco et la République de Congo ». Et d'ajouter : « C’est une confirmation de la volonté des deux partenaires de renforcer  cette coopération. L’Unesco s’engage à fournir une assistance technique au gouvernement de la République du Congo pour la réforme et la mise en œuvre de sa politique STI ». 

Un accord en cinq clauses

En 2004, le Congo avait sollicité l’appui de l’Unesco pour élaborer sa politique scientifique et technologique. Un plan d’action pour la période 2010-2016 avait alors été élaboré. Il s’agira, pour la première clause, d’ établir un diagnostic stratégique de la recherche et de l'innovation ; la deuxième consiste à élaborer un document de stratégie et de politique sectorielle de la recherche et de l'innovation. La troisième clause étant d’établir le schéma directeur du système national de la recherche et de l'innovation ; la quatrième : de renforcer les capacités en stratégie, politique et gouvernance du système national STI en intégrant la plateforme de l'observatoire mondial Go/SPIN et en collaboration avec l'OASTI et enfin, la cinquième : de mettre en place les instruments de la politique publique pour promouvoir et valoriser la recherche et l'innovation et vulgariser la culture scientifique au Congo.

Pour Bruno Jean Richard Itoua, « le renforcement des capacités dans les STI est primordial».  Et d’ajouter, « la République du Congo fait pleinement confiance à l’expertise de l’Unesco dans ce domaine. » Face à la presse, le ministre s’est montré heureux de s'appuyer sur cette collaboration avec l'Unesco. Et de poursuivre, «  notre approche est sociétale. À l'orée de l'année 2025 où notre pays vise à être un pays émergent, nous nous appuyons sur la recherche et l'innovation comme leviers pour développer et faire valoir ensuite,  nos produits « made in Congo » ». La recherche et l’innovation apparaissent en effet aujourd’hui au Congo,  comme des moyens les plus sûrs de création des emplois et de modification des conditions de production et du marché. Ainsi, « sera certifiée l’exacte provenance des produits « made in Congo » sur les marchés nationaux et internationaux » a assuré le ministre.