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Conseil

Samedi 4 Juillet 2015 - 12:08

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S’il est un conseil que l’on peut, que l’on doit adresser à la classe politique congolaise, en ce temps très particulier que nous vivons, c’est de bien mesurer l’enjeu du débat qui s’engage à l’échelle nationale. Au-delà, en effet, des convictions personnelles qui inspirent les prises de position des uns et des autres, ce qui va se jouer dans les jours à venir n’est pas autre chose que le destin de la nation. Et nous savons, pour l’avoir vécu à plusieurs reprises, sur quels désordres peuvent déboucher les concertations, les dialogues, les débats conçus pour conforter la paix lorsque, hélas, la passion l’emporte sur la raison.

La majorité présidentielle, qui est par définition acquise au changement, doit se convaincre qu’il ne suffit pas de débiter des slogans pour convaincre l’opinion publique et faire taire l’opposition, mais qu’il lui faut développer patiemment les arguments plaidant réellement en faveur de l’évolution de nos institutions. Si elle veut être entendue, elle a l’obligation de se montrer pédagogue en expliquant pourquoi et comment ce changement doit s’opérer si l’on veut que le Congo poursuive la marche en avant engagée au lendemain des  guerres civiles de 1997 et 1998.  Ressasser des slogans comme elle le fait trop souvent ne saurait convaincre les Congolais de choisir la bonne voie.

L’opposition, quant à elle, ferait bien de balayer devant sa porte et d’admettre enfin que le dialogue national qui va s’engager est nécessaire. Même si elle est convaincue que le changement de la Constitution constitue une erreur, elle serait sage de présenter ses arguments en les étayant : d’une part, en effet, elle prouverait qu’elle est attachée réellement à la démocratie qu’elle affirme, la main sur le cœur, vouloir défendre et, d’autre part, elle profiterait de l’occasion que lui offre ce grand débat pour faire mieux connaître ses positions. À terme rapproché, cette attitude responsable ne lui apporterait peut-être rien en termes électoraux, mais à plus long terme elle lui ouvrirait les portes de l’alternance.

Pour dire les choses clairement, tout le monde, aujourd’hui, a intérêt à ce que le dialogue national initié par le chef de l’État soit tout à la fois direct, franc, ouvert. Bref, que la raison l’emporte sur la passion !

 

Les Dépêches de Brazzaville

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