Conservation des aires protégées : la rareté des financements inquiète les experts forestiers

Mercredi 24 Juillet 2019 - 16:30

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Le manque de moyens financiers freine les mécanismes de suivi des parcs nationaux et d’appui aux initiatives locales. D’où l’ouverture le 24 juillet, à Brazzaville, d’un atelier national destiné à valider le rapport diagnostic de la situation des aires protégées du pays.

La rencontre regroupe les représentants des pouvoirs publics, du secteur privé et des leaders de la société civile militant en faveur de la conservation de la biodiversité, ainsi que les points focaux de la Commission des forêts d’Afrique centrale(Comifac), les partenaires onusiens et ceux de la Banque de développement d’Afrique centrale.

En effet, la République du Congo est l’un des six pays bénéficiaires d’un appui financier du Fonds pour l'environnement mondial (FEM IV) de plus de huit millions de dollars américains pour la mise en œuvre d’un projet régional par le Programme des Nations unies pour le développement, avec pour partenaire d’exécution la Comifac.

Malgré les efforts consentis par la partie congolaise, a fait remarquer le directeur de l’économie forestière, Joseph Moumbouilou, le financement mobilisé reste insuffisant. « Le constat est que les financements des aires protégées sont largement en deçà des besoins réels. Il y a absence d’application et de suivi des plans de gestion et plans d’affaires s’il en existe. Le système de génération et de partage de revenus est improductif, y compris le cadre normatif et institutionnel qui nécessite un renforcement », a-t- il déclaré.

Pour ce commis de l’État, la durabilité du financement du système des aires protégées dans son pays le Congo nécessite, entre autres, la mise en place des capacités des cadres institutionnels et des mécanismes modèles pour la viabilité financière à long terme des parcs nationaux.  Celui-ci fait ainsi allusion aux parcs de Nouabalé-Ndoki, Conkouati-Douli, d’Odzala-Kokoua, ainsi qu’aux aires protégées transfrontalières du Lac Télé(Congo) et de la Réserve de Mabali(RDC).

Les résultats du projet régional sont de ce fait importants tant pour le pays que pour la sous-région, car les six pays du Bassin du Congo abritent près d’un quart des forêts tropicales du monde. Les écosystèmes forestiers et leurs ressources sont essentiels à la vie ainsi que les initiatives liées à la gestion des parcs naturels qui soutiennent les moyens de subsistance durable et les conditions de vie sur la planète.

Notons que le projet a été lancé en juin 2017 pour une durée de cinq ans. Cette initiative vise à relever le défi du financement des aires protégées au niveau local, national et régional. Elle vise également à améliorer durablement le financement du système de ces parcs à travers la formation, la mise en place des cadres institutionnels et de mécanismes modèles pour assurer la viabilité financière à long terme des systèmes de gestion des aires protégées et des écosystèmes associés dans les six pays de la sous-région.

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

La photo de famille des participants

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