Consommation : l’augmentation excessive des taxes décriée

Lundi 6 Mai 2019 - 16:00

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Le secrétaire exécutif de l’Observatoire congolais des droits des consommateurs (O2CD), Mermans Babounga Ngondo, a, lors d’un point de presse, le 4 mai à Brazzaville, dénoncé l’augmentation des prix de certains produits et services par l’Etat.

Mermans Babounga Ngondo a notamment évoqué l’institution, en 2018, d’une taxe de 5% de la valeur des bundles (voix, SMS et data) tout en relevant la taxe sur les consommations électroniques de 0,6 F CFA par seconde et la data à 0,11F CFA. Il a fait état également de l’augmentation du prix du gaz butane des bouteilles de 12 et 20kg, respectivement à 12,28% et 14,44%.

Par ailleurs, a-t-il fait savoir, en février dernier, le gouvernement a décidé de l’entrée en vigueur des péages sur la route nationale1. Les tarifs proposés qui sont passés du simple au double pour certains, au triple pour d’autres, laissent à craindre une hausse des prix du transport et des denrées alimentaires d’ici à la fin de l’année, si le gouvernement ne mesure pas l’ampleur du risque d’inflation programmée, a interpellé le secrétaire exécutif de l’O2CD.

À la liste des produits dont les prix ont été augmentés, a-t-il poursuivi, s’ajoute la nouvelle taxe de 10% sur les abonnements et réabonnements aux chaînes télévisuelles, instituée par la loi de finances 2019. Dans le secteur de la Justice aussi, la même loi des finances a réaménagé des dispositions fiscales qui relèvent les frais des requêtes introductive, d’instance, d’appel et du pouvoir en cassation au sein du tribunal d’instance, des tribunaux de grande instance, de la Cour d’appel, de la Cour suprême, etc., à 25 voire 75%.

« Depuis 2016, les consommateurs sont à chaque fois surpris par l’augmentation et l’institution de nouvelles taxes sur les produits et services de consommation courante alors que le pays traverse une crise financière », a déploré Mermans Babounga Ngondo. « Nous nous demandons si toutes ces mesures fiscales peuvent contribuer à améliorer le pouvoir d’achat des consommateurs », s’est-il interrogé.

 

Lopelle Mboussa Gassia

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