Constitution de 2002 : la population de Gamboma exprime son adhésion au changement

Lundi 30 Juin 2014 - 15:09

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Le député de la première circonscription électorale de Gamboma, Hugues Ngouélondélé, a recueilli le 28 juin, les avis des populations de cette sous-préfecture du département des Plateaux au sujet du changement de la Constitution du 20 janvier 2002

Les milliers d’habitants de cette circonscription ont évoqué outre la caducité du texte constitutionnel, l’inadéquation de celui-ci avec les coutumes congolaises et les réalités d’aujourd’hui.

« Les réalisations déjà visibles qui renforcent le maillon des infrastructures de base sont au bénéfice des populations. La jeunesse congolaise en général et celle de Gamboma en particulier, grande bénéficiaire des acquis actuels, entend les préserver. La Constitution du 20 janvier 2002, à l’image de tout œuvre humaine, a ses imperfections et mérite d’être changée, car elle n’obéit plus à la volonté collective », a notamment souligné le collectif des jeunes de Gamboma.

Les femmes de Gamboma se sont, quant à elles, félicitées de la meilleure intégration de la femme dans les sphères politico-administratives et celles liées au développement.

Avec des mots forts, elles ont indiqué : « Ce que femme veut, Dieu le veut. Nous, femmes de Gamboma, exigeons un changement immédiat de la Constitution du 20 janvier 2002, celle-ci ne correspond qu’aux circonstances d’un pays sorti d’une crise. »

Les sages et notables ont ajouté : « Le développement social et économique du Congo est engagé. L’édification de la démocratie est un exercice de longue haleine qui requiert patience et consensus. Nous appuyons et adhérons à l’initiative du changement de la Constitution du 20 janvier 2002. »

Interrogé par presse pour donner son point de vue au sujet du changement de la Constitution, Sylvestre Ossiala, natif du district, a indiqué : « Nous voulons que vous compreniez que, partout et au niveau de Gamboma, les gens ont évoqué les discordes ainsi que le manque de cohésion des filles et fils de ce district. Et pour parler franchement, nous pensons que tout cela est à attribuer à la Constitution actuelle. Dans la nouvelle constitution à élaborer, nous aurons des éléments pour que le Congo dans son entièreté soit pacifié. Avec toutes les intelligences réunies, nous allons arrêter les grands principes le moment venu. »

Natif et cadre du district de Gamboma, Alain Akouala Atipault a indiqué : « Je pense que c’est un jour historique. Le peuple d’une manière générale ne se trompe pas. Les peuples vont au-delà de la politique politicienne. À Gamboma et dans d’autres districts, les peuples ont exprimé clairement leur volonté politique. »

L’ensemble de ces avis a été recueilli, au terme d’un meeting populaire, par le représentant des élus du chef-lieu de Gamboma, Hugues Ngouélondélé, qui était à la tête d’une forte délégation d’intellectuels originaires de Gamboma.

« Nous allons transmettre tous ces avis à qui de droit. Mais nous reviendrons encore pour que vous exprimiez clairement votre volonté », a conclu Hugues Ngouélondélé.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : La foule venue exprimer sa volonté. Photo 2 : Hugues Ngouélondélé. Photo 3 : Les cadres du district de Gambona. (© Adiac).