Constitution du 20 janvier 2002 : les forces vives du Kouilou adhèrent à l’idée de changement

Mercredi 16 Juillet 2014 - 15:37

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Réunies en conclave les 12 et 13 juillet à Diosso, les forces vives du département du Kouilou ont appelé à une réforme des institutions congolaises par le changement de la Constitution du 20 janvier 2002. Elles ont également débattu de la municipalisation additionnelle du Kouilou, de Pointe-Noire et de la carte scolaire des deux départements

Les forces vives du Kouilou exigent que la future constitution traduise dans les faits les valeurs bantoues assises sur le partage, le dialogue et le consensus. Elles ont requis que ladite constitution reconnaisse la place des royaumes réhabilités par la conférence nationale ainsi que celle du pouvoir moral incarné par les leaders traditionnels et religieux.

Les forces vives du Kouilou ont, en outre, réclamé que la nouvelle constitution garantisse la gouvernance intergénérationnelle et soit paritaire en matière du genre. Elles ont souhaité que celle-ci consacre, dans le cadre de la décentralisation, une politique plus ambitieuse en accordant une ristourne à tous les départements producteurs des ressources extractives et forestières.

Elles ont recommandé au chef de l’État de faire droit à la requête du conclave en accédant au vœu exprimé de changement de la Constitution en convoquant par référendum le peuple souverain, seul détenteur du pouvoir constituant.

Concernant la municipalisation additionnelle, elles ont suggéré aux pouvoirs publics de retenir, entre autres projets prioritaires, à Pointe-Noire et au  Kouilou : la route nationale n° 5 ; le bitumage de la boucle du Kouilou ; la construction du barrage de Sounda ; et la construction de l’université du Kouilou.

Par ailleurs, les forces vives du Kouilou ont été exhortées à l’unité, l’amour et la concorde qui devraient à tout instant les guider en tant que Ban’ b’ nkak Moëk pour construire le sentiment du vouloir-vivre collectif et réussir le pari du développement de leur département.

En ce qui concerne la carte scolaire des départements de Pointe-Noire et du Kouilou, elles ont déploré les énormes difficultés constatées dans le domaine de l’enseignement, notamment la précarité des infrastructures et l’insuffisance du personnel et ont invité le gouvernement à multiplier les efforts pour résoudre ces problèmes dans le cadre des années successives consacrées à l’enseignement.

Elles ont salué l’état d’avancement des travaux des logements sociaux à Pointe-Noire et à Diosso et ont invité le gouvernement à étendre cette politique sociale à tous les chefs-lieux de district.

Les forces vives de Kouilou étaient constituées d’élus nationaux ; de ministres en fonction et honoraires ; de conseillers du chef de l’État ; d’anciens parlementaires et anciens conseillers locaux ; de cadres des administrations publiques et privées ; de chefs d’entreprises, opérateurs économiques et cadres des professions libérales ; de sages ; de leaders traditionnels, communautaires et religieux ; de chefs des villages et quartiers des sept districts ; de chefs de terre et propriétaires terriens ; de dignitaires de Buali ; de membres de la Cour royale ; de cadres ; de diplômés et de sans-emploi ; d’artistes, artisans et musiciens.

Roger Ngombé