Construction de l’hôpital général : désaccord entre le ministère de la Santé et celui de l’Économie forestière

Le gouvernement congolais avait pris l’engagement de construire 12 hôpitaux généraux dans les 12 départements du pays en les modernisant, en vue de les adapter à l’immensité des tâches qui leur incombent.

À Pointe-Noire, le site choisi par le ministère de la Santé et de la Population pour abriter ce gigantesque bâtiment est celui de Nanga. Malheureusement, cet espace fait l’objet d’un malentendu entre le ministère précité et celui de l’Économie forestière qui pense que ce site est un périmètre de reboisement du massif forestier concédé à l’Eucalyptus fibre du Congo (EFC) et ne peut en aucun cas être spolié.  

C’est pourquoi, informé de la situation, Henri Djombo, ministre de l’Économie forestière et du Développement durable, est descendu sur le terrain, la semaine dernière, pour exiger l’arrêt immédiat des travaux attribués à la société brésilienne, Asperbras. Il s’agit là d’un vrai scénario. Car, le 5 juin, le ministre des Affaires foncières et du Domaine public, Pierre Mabiala, procédait à la remise officielle de ce site à son homologue de la Santé, François Ibovi, cela en présence du maire de la ville et de quelques autorités. « Les 15 hectares que vous avez sollicités en vue de la construction d’un nouvel hôpital général de type moderne vous sont donnés », disait-il ce jour-là.

Heureux de cette acquisition, François Ibovi indiquait à son tour : « L’emplacement est idéal pour la construction de cet hôpital, il n’y a plus de massif forestier en cet endroit, il a existé, il a été détrui depuis longtemps et les repousses ne sont pas exploitables. »

Rappelons que l’hôpital général Adolph Sicé de Pointe-Noire est vieux de 84 ans, et il est devenu vétuste au fil des temps. Cet hôpital ne répond plus aux normes actuelles des infrastructures de prise en charge et la construction d’un nouvel hôpital général avec des locaux plus spacieux, mieux équipés et plus fonctionnels pour le personnel et les patients, est un désir souhaitable.

Le ministère de la Santé a prévu dans son plan, la construction des logements des médecins et autres services administratifs, notamment le commissariat et le service de la sûreté civile.