Construction d’Inga III : imbroglio dans la conduite du projet

Lundi 30 Mai 2016 - 18:14

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Le gouvernement chinois a instruit ses constructeurs hydroélectriques de ne construire aucun barrage en RDC sans étude d’impact environnemental préalable alors que les autorités congolaises paraissent relativiser cette exigence.  

Entre les gouvernements chinois et congolais, l’heure est au dialogue des sourds dans la conduite du projet relatif à la construction du barrage Inga III. Les deux parties, à en croire l’ONG International Rivers au faite du dossier, semblent ne pas s’accorder sur les modalités liées au lancement des travaux. L’un des préalables majeurs censés déterminer la suite du processus, en l’occurrence l’étude de l’impact environnemental, divise. Pour les chinois, il n’est pas question de se hasarder dans un tel ouvrage dès lors qu’on ne dispose pas des données nécessaires pouvant renseigner sur les éventuels risques à encourir sur le plan environnemental. Instruction aurait même été donnée dans ce sens aux constructeurs hydroélectriques chinois de ne construire aucun barrage tant que ce préalable ne sera pas satisfait.

Du côté congolais, la tendance est plutôt à relativiser cette donne, à en croire la même source qui note la volonté de la RDC à construire ledit barrage malgré le fait qu’aucune étude d’impact environnemental n’a été conduite et le veto de la Banque mondiale.  « Inga III est là pour répondre à un besoin. Il s’agit d’un projet congolais, implanté au Congo, et vous devez réfléchir en tant que Congolais. En tant que Congolais, nous n’avons d’autres choix que de construire le barrage. Notre industrie ne peut pas se développer sans énergie. Inga III produira près de 3 000 MW dont 1 000 MW seront mis à la disposition de la région et 1 000 MW dans le Sud pour l’industrie minière », avait martelé récemment le directeur de l’Agence du projet Inga à l’endroit des partenaires impliqués dans ce dossier. Reste à savoir si l’entreprise chinoise sélectionnée pour piloter le projet et assurer en même temps son financement pourra mordre à l’hameçon qui lui est tendu en prenant le contre-pied du gouvernement chinois. Dossier à suivre.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Barrage Inga II

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