Contrôle technique des véhicules à Kinshasa : l’autorité urbaine décidée de remettre de l’ordre dans le secteur de transport

Jeudi 27 Avril 2017 - 19:26

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À peine la campagne lancée, les conséquences se font déjà sentir dans la ville, le transport devenant de plus en plus rare et difficile.

Depuis le 25 avril, date du lancement officiel de la campagne de contrôle des véhicules en circulation à Kinshasa, quelques perturbations sont constatées au niveau du trafic qui n’est plus intense dans la ville. Cette mesure vise essentiellement les taxis communément appelés « Ketches », (particulièrement ceux à volant à droite) qui, pour la plupart, ne répondent pas aux normes de la circulation routière en plus du fait que leurs propriétaires ne se conforment pas aux exigences légales en la matière. À en croire le ministre provincial chargé des Transports, la décision est plus que salutaire pour les usagers de la route, victimes de plusieurs abus causés par ces véhicules à la base de nombreux accidents de circulation. Bien plus, ces voitures sont, pour certains, utilisées par des inciviques qui les exploitent aux fins d’enlèvements, de vols et d’autres abus de nature à insécuriser davantage les populations.

C’est justement pour mettre les Kinois à l’abri de ces tares qui assombrissent l’image des conducteurs de ces types de taxis que l’autorité urbaine a décidé de mieux les identifier à travers un contrôle technique rigoureux. Il s’agit précisément pour tout conducteur de ces véhicules de se mettre en ordre avec les documents exigés. Il s’agit, entre autres, de la vignette, du certificat d’assurance de l’automobile, du certificat de contrôle technique et du document d’autorisation de transport. Le paiement de ces différents documents s’effectue au Bureau de la Division urbaine de transport pour l’autorisation de transport et le certificat de contrôle technique ainsi qu’à la Direction générale des recettes de Kinshasa (DGRK) et à la Société nationale d’assurance (Sonas) pour ce qui est de la vignette et de l’assurance.

Face à ce qu’ils considèrent comme une tracasserie, de nombreux conducteurs non en règle ont préféré garer leurs véhicules, à défaut de ne sortir qu’aux heures indues de la soirée lorsque les contrôleurs de la DGRK et de l‘hôtel de ville ne sont plus visibles sur les artères. Une situation qui dessert les Kinois qui en ressentent déjà le contrecoup, étant entendu que les taxis et taxis-bus des particuliers se font de plus en plus rares dans la ville. Chaque matin, les arrêts de bus sont bondés de gens qui ont du mal à trouver un moyen de transport pour se rendre au travail, ou à leurs lieux de négoce. D’où le cri d’alarme lancé en direction de l’Hôtel de ville de Kinshasa appelé à revenir sur sa décision. 

Alain Diasso

 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Le centre ville de Kinshasa

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