Convocation du dialogue : plus qu’une question de jours

Mercredi 25 Novembre 2015 - 16:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le suspense longtemps entretenu autour de la convocation du dialogue national ainsi que du choix du facilitateur pourrait être levé cette semaine. 

C’est ce que révèlent des indiscrétions recueillies en haut lieu. En tout cas, entend-on dire, novembre ne passera pas sans que le chef de l’État ne signe l’ordonnance présidentielle convoquant ces assises. La dernière pièce du puzzle qui fait encore défaut, c’est sans doute la décision du secrétaire général des Nations unies quant au choix du facilitateur. Ceci n’est plus qu’une question des jours, apprend-on. Présidant tout dernièrement un conseil des ministres extraordinaire, Joseph Kabila a instruit les membres du gouvernement à s’impliquer individuellement et collectivement dans la mise en œuvre du dialogue qui aurait pour objectifs la paix, la stabilité et la poursuite harmonieuse et apaisée du cycle électoral.

Entre-temps, au niveau d’états-majors des partis politiques, tant de l’opposition que de la majorité, la veillée d’armes est, d’ores et déjà, observée. L’activisme affiché des pro-dialogue est prémonitoire à la convocation imminente de ces assises, surtout que le dernier verrou que constituait l’arbitrage international conformément à l’Accord-cadre d’Addis-Abeba posé comme préalable à toute participation par l’UDPS et alliés a finalement sauté. Dans les milieux de la majorité présidentielle, on attend plus qu’une date soit fixée pour l’inauguration  des travaux. Au cours d’une entrevue le 24 novembre avec Aubin Minaku en sa qualité de secrétaire exécutif de la plate-forme présidentielle, les membres du bureau politique ont appris que le chef de l’État pourrait s’adresser incessamment à l’ensemble de la communauté nationale pour fixer les esprits sur les détails organisationnels de ce forum.

Avant la fin du mois de novembre, il est clair que les Congolais vont se retrouver pour la énième fois autour d’une table pour discuter, cette fois-ci, sur la sécurisation, le financement et le chronogramme des élections de sorte à baliser la voie pour la tenue des scrutins apaisés. Une rencontre de la dernière chance susceptible de mettre un terme à la crise sociopolitique de l’heure marquée par l’anachronisme du calendrier électoral à reformuler. Cependant, la problématique du délai du mandat présidentiel censé constitutionnellement prendre fin en 2016 a toutes les chances de hanter les esprits avec, en toile de fond, la controverse programmée sur la gestion de cette donne qui dissimulerait, selon une certaine opposition, le spectre du glissement.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Joseph Kabila recevant les évêques catholiques

Notification: 

Non