Coopération : cent millions de dollars américains pour financer des actions en faveur de la femme

Mercredi 5 Septembre 2018 - 20:05

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L’initiative de la Banque mondiale permettra d’intervenir dans la prévention et l’endiguement des violences mais également dans la promotion de l’égalité entre les deux sexes. Les bénéficiaires directs du projet de prévention et de lutte contre les violences sexistes se chiffrent à plus de 790 000, dont  400 000 femmes et filles.

Le financement de la Banque mondiale (BM), par le truchement de l’Association internationale de développement qui intervient généralement dans les pays en difficulté, est alloué à la République démocratique du Congo (RDC) pour des actions dans des domaines touchant directement les femmes. La question de la violence vient en priorité dans le projet à mettre en œuvre. Il s’agit de soutenir les victimes des violences sexuelles. Par ailleurs, un autre chantier de grande ampleur se dessine déjà et promet des actions futures plutôt intéressantes. Il y a une détermination à faire évoluer les normes sociales dans le sens de promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes. Le grand défi sera d’arriver à susciter de véritables changements de comportement.

Sur le terrain, le projet va s’appuyer sur l’expertise des organisations de la société civile. Au cours des quatre prochaines années, des équipes qualifiées constituées des assistants juridiques, des travailleurs sanitaires et sociaux ainsi que des enseignants et responsables religieux vont se déployer dans les régions bien ciblées de l’est du pays, comme le Sud-Kivu, le Nord-Kivu, le Maniema et le Tanganyika.     

En RDC, déplore la BM, il est anormal que 75 % de femmes et 60 % d'hommes trouvent encore normal qu’un mari batte sa femme. D’où l’intérêt de mener également une sensibilisation intensive auprès des hommes et des garçons. Pour la BM, le débat doit s’élargir au niveau de toute la collectivité. Les violences ne sont pas simplement une affaire d’ordre privé, poursuit-elle. Le recul des violences physiques à l’encontre des femmes et des violences sexuelles, du reste une avancée majeure, se confirme même en chiffres. Entre 2007 et 2014, les taux des violences physiques et des violences sexuelles sont passés respectivement de 64 à 52 % et de 33 à 27 %. Mais la BM estime que leur niveau de prévalence reste toujours inacceptable.

Laurent Essolomwa

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