Coopération : la directrice générale de l’Unesco en visite à Brazzaville

Lundi 12 Octobre 2020 - 17:45

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L’annonce de la venue au Congo de la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, du 13 au 14 octobre, a été faite par la représentante a.i du bureau de cette institution onusienne à Brazzaville, Fatoumata Marega, au cours d’un briefing, le 12 octobre.     

La visite de Audrey Azoulay s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération et du partenariat entre la République du Congo et l’Unesco.

Plusieurs accords seront signés avec le Congo au cours de cette visite. Il s’agit, entre autres, du renouvellement de l’accord de siège cadre de coopération global portant assistance technique au ministère de la Recherche scientifique, à l'Université Denis-Sassou-N’Guesso, au Centre de formation des enseignants à Mouyondzi, à l'initiative sur l’éducation des filles (filles et sciences). Outre la signature des accords, la directrice générale de l’Unesco va visiter le lycée de la Révolution le 14 octobre, soit au lendemain de la rentrée des classes. Elle visitera également l’Ecole de peinture de Poto-Poto ; et le Centre de référence de la drépanocytose.    

Très attachée à son principe d’investir dans les jeunes filles, la directrice générale procédera au lancement du programme Unesco l’Oréal 2020-2021, porté par la fondation congolaise de la recherche, dirigée par le Pr Francine Ntumi, membre du jury dudit programme, qui vise à promouvoir l’accès des filles dans les disciplines scientifiques et de recherche.

En effet, présente au Congo depuis 1997, la représentation de l’Unesco accompagne le gouvernement du Congo dans la promotion de l’éducation de qualité, la science et l’innovation, la préservation et la valorisation du patrimoine historique et culturel, la promotion de l’égalité de genre en vue d’une prospérité partagée et d’une paix durable.

Dans son adresse, la représentante a.i du bureau de l’Unesco Brazzaville a rappelé que depuis mars 2020 la pandémie de la Covid-19 a engendré une crise sanitaire, économique et sociale aggravant les conditions de vie des populations en milieu tant urbain que rural du Congo. Cette crise a ouvert une nouvelle dynamique dans l’intervention de l’Unesco en vue d’assurer la promotion de la science et de la culture, la continuité de l’éducation de qualité pour tous, le tout basé sur des solutions innovantes et des technologies de l’information et de la communication.

Pour mémoire, grâce à l’appui et au leadership de l’Unesco et de ses partenaires, le pays œuvre pour un système moderne d’enseignement, d’apprentissage à distance en vue d’assurer la continuité pédagogique en toutes circonstances.

A titre d’information, le lycée de la Révolution a servi de site pilote pour la production des contenues d’enseignement à distance. L’Unesco a apporté sa contribution dans la reprographie des documents pédagogiques et surtout l’opérationnalisation du cadre de réouverture des écoles. Un studio de préparation et une chaine télé à domicile seront également inaugurés par la directrice générale de l’Unesco.

Notons que l’Unesco est l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture. Elle cherche à instaurer la paix par la coopération internationale en matière d’éducation, de science et de culture. La vision fondatrice de l’Unesco est née en réponse à une guerre mondiale marquée par des violences racistes et antisémites. 70 ans après et de nombreuses luttes de libération plus tard, le mandat de l’Unesco est plus pertinent que jamais. La diversité culturelle est attaquée et de nouvelles formes d’intolérance, de rejet des faits scientifiques et de menaces à la liberté d’expression compromettent la paix et les droits humains. Le devoir de l’Unesco est de réaffirmer les missions humanistes de l’éducation, de la science et de la culture.

Les priorités globales de l’Unesco sont l’Afrique et l’égalité des genres. A ce titre, l’Unesco et ses partenaires sont attentifs à cinquante-quatre pays africains avec une stratégie plus forte et mieux ciblée. La Renaissance africaine est en marche, grâce à l’adoption de l’agenda 2063 de l’Union africaine et de l’agenda 2030 pour le développement durable, adopté par l’assemblée générale des Nations unies en 2015, qui ouvrent la voie à la communauté économique africaine. Les communautés régionales consolident leurs liens dans cette perspective.

Qui est la directrice générale de l’Unesco ?

Elue à la trente neuvième session de la conférence générale de cette institution onusienne pour un mandat de quatre ans, Audrey Azoulay, qui a pris ses fonctions le 15 novembre 2017, succède à ce poste à Irina Bokova.

Ancienne élève de l’Ecole nationale d’administration, elle est diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris et titulaire d’un Diploma of Business administration de l’université de Lancaster (Royaume Uni). Elle a évolué dans le secteur de la culture depuis le début de sa carrière professionnelle…

En tant que conseillère culturelle auprès du président de la République française, elle a notamment initié, en 2014, la conception d’un plan pour la protection du patrimoine en danger…. Activement engagée depuis des années en faveur du dialogue interculturel et intergénérationnel afin de faire progresser l’éducation pour tous et la diffusion des savoirs scientifiques et culturels, Audrey Azoulay compte poursuivre cet engagement à la direction de l’Unesco. « Aucun des grands défis du monde actuel ne peut être résolu par un pays seul et sans s’appuyer sur les piliers fondamentaux que sont les sciences, l’éducation et la culture. Aussi, l’Unesco peut et doit participer pleinement à un ordre mondial fondé sur le multilatéralisme et les valeurs humanistes », dit-elle.        

Bruno Okokana & Chancelle Ngolo (stagiaire)

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay (crédit photo/ DR) Photo 2 : la représentante a.i du bureau de l’Unesco Brazzaville lors du briefing (crédit photo/ ADIAC)

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