Coopération : la France fait don à la gendarmerie nationale congolaise

D’une valeur estimée à 16 mille euros, soit environ 10,4 millions FCFA, ces matériels sont composés des fournitures pédagogiques, scolaires et de police technique et scientifique. En effet, les fournitures pédagogiques sont destinées exclusivement aux gendarmes formateurs de l’Ecole de la gendarmerie nationale (EGN). Le but étant de permettre aux encadreurs d’acquérir de nouvelles compétences ou à les renforcer pour ceux qui exercent ces tâches.

S’agissant des fournitures scolaires, notamment des cahiers, des stylos et d’autres petits matériels, elles seront mises à la disposition des élèves gendarmes. Il s’agit des 1 500 jeunes-gens en provenance de la vie civile que la gendarmerie s’apprête à recruter cette année, afin qu’ils puissent acquérir toutes les connaissances indispensables à leur carrière future à l’EGN.

Quant aux matériels de police technique et scientifique, la France a offert, entre autres, des mallettes avec des poudres magnétiques et des poudres ordinaires, des loupes éclairantes, qui serviront à la lutte contre la criminalité. Ces outils sont, selon les experts, une des bases du travail des gendarmes consistant à rechercher les indices et déterminer les preuves de manière à les présenter à la justice pour identifier les criminels.

« Les fournitures de police technique et scientifique sont indispensables dans ce domaine très délicat des investigations qui suppose des compétences pointues lesquelles ne peuvent être pleinement exploitées sans le matériel nécessaire », a rappelé l’ambassadeur de France au Congo.

Jean-Pierre Vidon a également souligné que ce don témoignait de l’intérêt que la France accorde pour sa coopération avec le Congo dans le domaine de la sécurité intérieure, notamment en faveur de la gendarmerie. Selon lui, le projet gendarmerie de la coopération française, en termes d’appui, comporte un volet essentiel consistant à la mise à disposition de la ressource humaine nécessaire. Ce qui justifie l’affectation du lieutenant-colonel Éric Misserey de la gendarmerie nationale française au Congo. Ce dernier est chef du « projet gendarmerie » et conseiller du commandant de la gendarmerie nationale congolaise.

Réceptionnant le matériel à l’EGN, le général Paul Victor Moigny a rappelé que ce don qui n’est pas le premier du genre est la preuve des bons rapports existant entre les gendarmeries des deux pays. Car, il s’agit de l’une des inventions françaises qui résistent à la force du temps et qui s’adapte au temps. Cette donation soulagera, a-t-il indiqué, tant soit peu les instructeurs des différents stages qui se dérouleront à l’EGN. Elle est également une satisfaction pour les spécialistes des scènes d’infractions.

Le commandant de la gendarmerie nationale a, par ailleurs, demandé aux bénéficiaires d’en faire bon usage et d’apporter une plus-value à la qualité de la transmission des connaissances aux gendarmes au niveau de l’EGN. S’adressant à l’ensemble du personnel du service central des recherches judiciaires, Paul Victor Moigny a déclaré que les matériels de police technique et scientifique leur permettront désormais d’accomplir leurs missions. « Les preuves médico-légales dorénavant ne vous échapperont plus sur les scènes d’infraction. C’est pourquoi, vous avez l’obligation d’utiliser en professionnel ce matériel de constitution des preuves irréfutables de la manifestation de la vérité au cours des enquêtes judiciaires », a-t-il conclu.