Coopération : l’Afrique du Sud et le Pnud disposés à travailler avec le ministère de la Jeunesse

Avec le nouveau diplomate sud-africain en poste au Congo, il a été question de la situation de la jeunesse, notamment du chômage observé à la fin de leurs études. Les deux personnalités ont également évoqué les préparatifs de la Journée mondiale de l’enfant africain célébrée chaque année le 16 juin en relation avec le massacre des enfants de Soweto en 1976 par le régime de l’apartheid en Afrique du Sud.

« Nous avons parlé du problème de la jeunesse au niveau du gouvernement avec le ministre. Nous avons relevé des points sur ce que les jeunes doivent faire en ce qui concerne le travail. Nous avons également retenu qu’au niveau de la jeunesse, la lutte que le président Nelson Mandela a eu à mener était destinée à relever les jeunes. Le 16 juin, c’est la date à laquelle la jeunesse exprime sa fierté. Nous allons également célébrer en juillet l’anniversaire de Mandela. Ce sont les points que nous avons retenus ; avec tout notre expérience, nous pouvons travailler ensemble avec la jeunesse congolaise », a expliqué Richard Baloyi à la presse, s’engageant à contribuer à la réussite de la célébration de cette journée.

Selon l’ambassadeur d’Afrique du Sud, il est nécessaire que la jeunesse connaisse le rôle qu’elle joue. « Ce que nous faisons, c’est pour que la jeunesse sache que nous devons mettre d’abord la nation en première position avant de prendre une position individuelle. Ce sont des choses qui sont indispensables : il faut que la jeunesse le sache pour éviter que l’on ne puisse pas vraiment réagir internationalement, en respectant les normes de ce qu’elle doit avoir comme éducation », a conclu le diplomate.

Le ministre congolais, qui souhaite organiser à partir du 5 juillet, pendant quarante-cinq jours, des chantiers de jeunesse à Sibiti, chef-lieu du département de la Lékoumou, a demandé à son interlocuteur si l’Afrique du Sud pouvait se joindre à la Namibie pour envoyer une délégation de jeunes au Congo.

Le Pnud réitère son engagement en faveur de la jeunesse congolaise

Anthony Kwaku Ohemeng-Boamah a, de son côté, réitéré son engagement à mener des actions concrètes au bénéfice de la jeunesse congolaise. Les deux parties ont aussi passé en revue la collaboration existant entre le ministère et le système des Nations unies. « Nous avons évoqué beaucoup de sujets, parmi lesquels les colonies de vacances, les rapports sur les activités de la jeunesse et le besoin d’articuler une certaine horizontalité des actions pour que la jeunesse soit prise en compte. Ce sont des activités que nous accompagnons au département du ministre. Je crois que le système des Nations unies va s’engager davantage pour aller de l’avant », a-t-il indiqué, précisant qu’il apporterait son expertise dans l’organisation et l’encadrement des jeunes dans différents domaines d’activités.

Anatole Collinet Makosso a demandé l’appui du Pnud dans l’organisation de séminaires sur la gestion axée sur les résultats qu’il a commencés avec le représentant sortant. Il a également sollicité la participation de l’agence onusienne à la publication du rapport annuel sur la situation de la jeunesse au Congo de l’année en cours. Le ministre a aussi souhaité que le Conseil national de la jeunesse soit au cœur des initiatives du Plan national de développement pour qu’il prenne le relais. « Ils ont également parlé de la mise en place d’un corps des jeunes volontaires et du service civique. Ce sont des dispositifs que le ministère entend développer avec l’expertise du Fonds des Nations unies pour la population. Comme le coordonnateur des agences du système des Nations unies est le représentant du Pnud, le ministre a souhaité son implication forte dans la mise en place de ces dispositifs qui permettent une participation des jeunes dans des initiatives d’intérêt communautaire », a-t-on appris des services de communication.