Coopération : lancement de la campagne pour la ratification de la Charte culturelle africaine

Mardi 27 Août 2013 - 5:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Cet atelier, co-organisé par la Commission de l’Union africaine (UA) et le gouvernement congolais par le biais du ministère de la Culture et des Arts, a mis en évidence  l’urgence de la ratification de cette Charte, adoptée par la sixième session ordinaire de la conférence de l’UA tenue le 24 janvier 2006 à Khartoum au Soudan

Cette rencontre a regroupé les représentants des ministères en charge de la Culture de l’Éthiopie et des pays de la Cééac, que sont : l’Angola, le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et la République démocratique du Congo, ainsi que des institutions internationales comme la Commission de l’Union africaine, l’Unesco, la Ciciba, le Fonds africain pour le patrimoine mondial, l’OIF, le Cerdotola, ainsi que la société civile. Tous ces participants ont réaffirmé solennellement : la construction de la renaissance culturelle africaine et l’esprit du panafricanisme, les efforts pour donner une nouvelle image que l’Afrique a d’elle-même et de son identité, la contribution de la culture au développement socioéconomique, le rôle majeur que peuvent jouer les communautés économiques régionales telles que la Cééac, la SADC et la Cédéao et les institutions culturelles africaines comme le Ciciba, le Cerdotola et le FPMA ainsi que les agences internationales telles que l’Unesco et l’OIF dans la mise en œuvre de la Charte de la renaissance culturelle africaine.

Ils recommandent par conséquent, à l’attention de l’UA, de renforcer les missions du comité ministériel sur la ratification, l'adhésion et la mise en œuvre des traités de l’OUA-UA dans le cadre du cinquantenaire de l’UA afin que les points focaux mis en place dans chaque ministère en charge de la Culture assurent véritablement la liaison avec la Commission de l’UA ; de mettre en place des sessions de formation pour le renforcement des capacités des personnels impliqués dans le processus de ratification et dans la mise en œuvre de la Charte ; et de mettre en place des stratégies de communication pour diffuser et sensibiliser l’opinion publique et les partenaires dans chaque État membre de la Cééac.

Il a été recommandé aux États membres de la Cééac de poursuivre la ratification de la Charte de la renaissance culturelle africaine, conformément à la décision de la quatrième session de la conférence des ministres de la Culture de l’UA, tenue en octobre 2012 à Kinshasa (RDC) afin de renforcer sa vulgarisation et son acceptation comme instrument normatif continental ; d'intégrer dans leur législation nationale la Charte de la renaissance culturelle africaine afin de consolider la protection des valeurs culturelles africaines ainsi que le patrimoine historique, le patrimoine culturel matériel et immatériel ; de promouvoir la renaissance culturelle africaine et l’esprit du panafricanisme ; de tenir compte des dispositions de la Charte pour la renaissance culturelle africaine dans les législations nationales ; d'élaborer des programmes nationaux pour la renaissance culturelle africaine ; de prendre en compte la culture dans toutes les politiques de développement durable ; de vulgariser la Charte pour la renaissance culturelle africaine et la traduire dans les langues africaines pour une meilleure appropriation par les populations ; et d'impliquer les organisations de la société civile africaine dans les campagnes pour la Charte de la renaissance culturelle africaine.

Aux institutions panafricaines et aux agences internationales (Ciciba, Unesco, OIF, FPMA, Cerdotola, etc.), il a été demandé d'appuyer les États membres de la Cééac dans la mise en œuvre de la Charte pour la renaissance culturelle africaine. Aux acteurs et professionnels du secteur, il a été recommandé d'intégrer dans leurs programmations culturelles quotidiennes des actions visant la mise en œuvre de la Charte pour la renaissance culturelle africaine tels que des ateliers régionaux, des échanges d’informations et des visites d’échanges ; et de renforcer les réseaux de professionnels existant actuellement et les mettre à contribution dans la mise en œuvre de la Charte pour la renaissance culturelle africaine.

Enfin, conscients de l’importance de la ratification de la Charte pour la renaissance culturelle africaine dans le processus de développement multiforme du continent, les participants à l’atelier de lancement de la campagne pour la renaissance culturelle africaine dans les États de la Cééac ont exprimé leur déférente gratitude au président de la République, Denis Sassou N’Guesso, à son gouvernement et au peuple congolais, et ont pris l’engagement au nom des Etats respectifs de poursuivre la sensibilisation et la vulgarisation des recommandations issues de cet atelier.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo : Les participants à l’atelier. (© DR)