Coopération : le Congo et la France signent la feuille de route « Environnement-Climat »

Jeudi 28 Mars 2019 - 12:30

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L’acte a été posé le 26 mars dans les locaux du ministère du Tourisme et de l’environnement par la ministre Arlette Soudan-Nonault et l’ambassadeur Bertrand Cochery. 

La feuille de route qui vient d'être signée est importante car elle fait partie des trois sujets de coopération renforcée qui ont été décidés d’un commun accord, en octobre 2018, par les présidents Denis Sassou N'Guesso et Emmanuel Macron, en marge du sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) tenu à Erevan. Le Congo et la France ont décidé de renforcer leur coopération dans trois domaines essentiels, à savoir l’enseignement supérieur, la recherche et l’éducation, l’environnement et la santé, a expliqué le diplomate français, au terme de la signature du document.  

Dans le cadre de cette coopération renforcée, il s’agit de nouer d’abord des partenariats d’équipe à équipe. La signature du document est l’aboutissement des échanges très réguliers, constructifs, et des séances de travail entre les équipes du ministère de l’Environnement, l’Agence française de développement et les services de coopération de l’ambassade de France.

Cette feuille de route, a poursuivi Bertrand Cochery, ouvre les nouvelles perspectives en matière d’approche et de gestion de la problématique climat. Les questions environnementales, notamment depuis la COP21 de Paris puis la COP22 de Marrakech, sont un enjeu mondial, un enjeu pour la planète, pour l’avenir de l’humanité. Le Congo, au cœur du grand bassin du Congo, est un pays exceptionnel par son manteau forestier et par son réseau hydrique, a-t-il dit, ajoutant qu'il est également exceptionnel par un certain nombre de biens d’une rareté extrême tels que les tourbières. Il a indiqué que ce pays est donc dans tous les enjeux de conciliation entre d’un côté, la lutte contre le dérèglement climatique, et de l’autre, la mise en valeur de ses atouts naturels dans le cadre du développement économique, à condition que soit préservé tout ce qui doit être durablement préservé, parce que, cela est essentiel à l’avenir, non seulement du pays, mais plus largement de l’Afrique et de la planète.

Tous les efforts centrés sur le ministère de l’Environnement

Il y a deux grands bassins au monde, l’Amazonie et le Congo. Il est important donc de pouvoir, par cette action de coopération, renforcer les capacités de direction politique, d’animation interministérielle du ministère de l’Environnement. « C’est pourquoi nous avons décidé de centrer nos efforts sur le ministère de l’Environnement. Et c’est aussi une façon de donner de la cohérence, de l’articulation à toutes les interventions de la France ici au Congo, portées notamment (mais pas exclusivement) par l’Agence française de développement. Nous avions signé avec la ministre de l’Environnement, le protocole sur la facilité adapt’Action de l’Agence française de développement. De même qu’avec le ministre des Finances, dans le cadre du dernier comité d’orientation et suivi du contrat des endettements et de développement, signé une convention sur la mise en valeur des paysages forestiers du nord Congo. Nous sommes au cœur de l’action gouvernementale et au cœur des échanges entre nos deux pays autour de cette problématique de l’environnement », a expliqué l’ambassadeur.

C’est une problématique qui est menée à titre bilatérale et qui interpelle les autres grands partenaires et bailleurs, notamment l’Union européenne. C’est par exemple l’initiative sur les forêts d’Afrique centrale dont la France assure la présidence. A travers la signature de cette feuille route, la France est au premier rang d’un grand élan fédérateur qui doit mobiliser toutes les forces non seulement de l’administration congolaise et des différents ministères, autour et derrière le ministère de l’Environnement, mais aussi les partenaires. « Vous connaissez l’’importance que porte le chef de l'Etat sur le Fonds bleu du bassin du Congo ; la dynamique des fonds verts ; toutes ces coordinations internationales qui se mettent en place, pour cela il faut des instruments, et cette feuille de route est, nous l’espérons, un instrument qui, au moment de sa mise en œuvre, va se révéler adéquat, pertinent et novateur pour agir plus efficacement ensemble », a conclu Bertrand Cochery.

Signalons que ce 28 mars, la ministre du Tourisme et de l’environnement sera reçu par le ministre d’Etat français, ministre en charge de la transition écologique, François de Rugy. Les deux personnalités aborderont les points relatifs à cette feuille de route qui lie le Congo et la France dans le cadre de l’environnement et du climat. 

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : La ministre du Tourisme et de l'environnement et l'ambassadeur de France au Congo paraphant le document Photo 2 : L'échange des parapheurs entre les deux personnalités

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