Coopération : les Américains s’intéressent au secteur minier congolais

Lundi 10 Novembre 2014 - 14:00

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Sur les traces de plusieurs investisseurs qu'attire le secteur minier congolais, les Américains ont exprimé le souhait d'accompagner le pays dans son processus de diversification économique. 

Stephanie Sullivan, ambassadrice des États-Unis d’Amérique au Congo, s’est entretenue le 10 novembre avec le ministre des Mines et de la géologie, Pierre Oba. Les deux personnalités ont fait un tour d’horizon des potentialités et opportunités qu'offre le secteur des mines solides sur lequel le Congo compte pour les prochaines années. « C’est une activité importante au sujet de laquelle madame l’ambassadrice est venue glaner des informations pour nous aider à intéresser les investisseurs américains. Qu’est ce qui se fait réellement au Congo ? Quelles sont les principales potentialités du secteur minier ? Nous avons eu cet échange et nous lui avons donné rendez-vous dans quelques années lorsque nous aurons fini l’opération d’inventaire qui est en cours avec ASPERBRAS », a expliqué Pierre Oba, justifiant aussi la médiatisation de cette visite.

En effet, Stephanie Sullivan servira de canal aux potentiels investisseurs américains intéressés à développer des activités minières au Congo. « (…) sur les opportunités existantes et à venir, comment pourrait-on attirer les Américains dans le secteur minier par rapport à la diversification de l’économie, en dehors du secteur pétrolier? », s'est également interrogée madame l’ambassadeur. La cartographie des mines, le potentiel minier, les zones identifiées où peut se développer ce secteur d’une façon très responsable en tenant compte de tous les intérêts, sont entre autres questions évoquées. S’agissant de la cartographie minière, un travail est en cours. La diplomate pense que le Congo a de la matière, et en tant que partenaire, une sensibilisation à l’endroit des sociétés américaines s’avère importante pour la leur faire découvrir.

L’interlocuteur du ministre des mines et de la géologie a souligné l’existence des sociétés américaines au Congo à l’exemple d'une minoterie à Pointe-Noire et de l’éco-tourisme. Par contre, dans le secteur minier, le processus est long et nécessite une sensibilisation bien conduite qui déboucherait sur des manifestations d’intérêt. Par ailleurs, la problématique de l’environnement liée à l’exploitation minière n’est pas restée en marge de l’entretien. En effet, les mines sont un secteur où l’environnement est directement touché en mettant en place toutes les installations pour la prospection, la recherche et l’exploitation. Pierre Oba a pour cela rassuré l’ambassadeur  sur les dispositions prises par les autorités congolaises à travers des lois, des normes. Aucun projet, précise-t-il, ne s’est fait sans études d’impact environnemental. Car, cette question est essentielle.

Le défi majeur du ministère est de promouvoir le secteur minier qui a une place importante dans la politique de diversification de l’économie. Le secteur des mines solides a sa feuille de route avec des sous-défis : la création d’emplois, le recul de la pauvreté, etc. « Nous avons voulu vous montrer que c’est une dimension qui n’est pas négligée. Chaque fois qu’il y a un ambassadeur au Congo, c’est leur initiative, leur programme de rendre visite aux principales autorités du pays dont les ministres. Nous les avons toujours reçus (…) certes cela se fait sans bruit », a conclu Pierre Oba.

 

 

Nancy France Loutoumba