Coopération: les Etats du Sud exhortés à surmonter les défis en matière de développement

Le document a été publié en marge de la célébration de la journée des Nations unies pour la coopération Sud-Sud qui a eu lieu le 12 septembre. Il permet d’aider les Etats à surmonter les défis communs en matière de développement.

En effet, réalisé par le bureau des Nations unies, en collaboration avec les États membres, les agences et d’autres partenaires au développement, ce rapport rassemble environ cent meilleures pratiques pertinentes des pays du Sud pour la mise en œuvre des dix-sept Objectifs de développement durable.

« Cette compilation montre comment la coopération Sud-Sud et la coopération triangulaire aident les pays à surmonter les défis communs et à accélérer les progrès du développement durable qui ne laissent personne de côté », a déclaré la vice-secrétaire générale des Nations unies, Amina Mohammed, au cours de la présentation du document au siège de l’ONU à New York.

Faisant une rétrospection sur l’histoire du 12 septembre, la vice-secrétaire générale a précisé que c’est à cette date, notamment en 1978, à Buenos Aires, que les pays en développement ont adopté un plan d'actions pour la promotion et la mise en œuvre de la coopération technique entre eux. Quarante ans après le lancement de cette coopération, les pays en développement sont devenus des acteurs clés dans la mise en œuvre du programme de développement durable à l'horizon 2030. 

« Nous avons assisté à une montée en puissance de la coopération Sud-Sud et triangulaire », a reconnu Amina Mohammed, ajoutant qu’au cours de la dernière décennie, la croissance du commerce mondial a été largement due à la montée des échanges entre les pays en développement. En 2014, a-t-elle rappelé, la valeur du commerce Sud-Sud avait atteint près de cinq mille cinq cents milliards de dollars, proche de celle du commerce entre pays développés. Ainsi, de nouvelles institutions multilatérales ont été créées pour la coopération Sud-Sud, en particulier dans le financement des activités, telles  la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures et la Nouvelle banque de développement.

« Ces tendances rappellent avec force les opportunités et les capacités qui existent dans le Sud. Pour ce faire, ensemble, nous devons identifier et encourager les domaines dans lesquels la coopération Sud-Sud peut être la plus efficace », a  indiqué la vice-secrétaire générale, commentant le document.

Les pays en développement, moteurs de l’innovation

Selon ce rapport, les pays en développement sont des moteurs de l'innovation pour le développement durable. Par exemple, il y a six petits États insulaires en développement de l’Océan Atlantique et de l’Océan Indien qui ont collaboré et réussi à mettre en œuvre une approche intégrée de la gestion des ressources en eau douce fondée sur les écosystèmes. Dans le même ordre d’idées, il y a un programme de formation sur le développement de la pisciculture, soutenu par le Japon et l’Égypte, qui a facilité le renforcement des capacités des travailleurs de plus de vingt-et-un pays africains et a permis d’augmenter les rendements ainsi que les revenus tirés de la commercialisation du poisson.

Aussi, l'Union des nations sud-américaines a, de son côté, développé une initiative renforçant le pouvoir de négociation des gouvernements en vue d’obtenir de meilleurs prix pour les médicaments.

 « La coopération entre les pays en développement porte déjà ses fruits. Cependant, nous savons tous qu’il reste encore beaucoup à faire pour exploiter pleinement le potentiel de la collaboration et du partenariat Sud-Sud », a conclu Amina Mohammed, avant de fixer un rendez-vous aux Etats membres, en mars 2019, à Buenos Aires, pour la deuxième conférence de haut niveau sur cette coopération.