Coopération : l’Unesco entend accompagner l’École de peinture de Poto-Poto

Jeudi 15 Octobre 2020 - 17:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

La directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, a annoncé lors de sa visite au sein de l'Ecole de peinture de Poto-Poto, le 14 octobre, que l'organisation onusienne va continuer de soutenir cet établissement pictural.

Prenant la parole pour son mot de remerciement, le ministre de la Culture et des Arts a dit avec des mots justes à la directrice générale de l’Unesco que sa venue à Brazzaville pendant que l’humanité est confrontée à la pandémie du coronavirus est l’expression de sa volonté à accompagner le Congo à relever des nombreux défis culturels.

Il a profité de l’occasion pour soulever un aspect qui tient à cœur les culturels des deux Congo. « Je saisi cette occasion solennelle pour vous rappeler que le dossier d’inscription de la rumba congolaise sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel a été déposé à l’Unesco le 26 mars de cette année. Ce dossier est porté par la République du Congo et la République démocratique du Congo  avec le soutien de l'Unesco. Nous sommes poussés par l’obligation de léguer à l’humanité la rumba congolaise, mais nous comptons sur vous », a déclaré Dieudonné Moyongo.

Dans son mot de circonstance, la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, a rendu  un hommage mérité à tous les pionniers qui ont donné une âme et une renommée mondiale à l’École de peinture de Poto-Poto. « Je voyage beaucoup grâce à l’Unesco et partout dans le monde on connait l’École de peinture de Poto-Poto. On la voit du Mont Marthe à Paris, on la voit à l’Unesco, on la voit à travers le monde, et cette expression, cette vision du monde qui vous ait si particulière, vous l’offrez à travers vos peintures, à travers vos créations artistiques », s’est-elle adressée aux peintres.

Audrey Azoulay a reconnu que la période actuelle est particulièrement sévère avec la pandémie de Covid-19. Cependant, elle pense que s’il faut reconstruire un futur qui ait du sens, le besoin des artistes, leur vision s’impose. « On a besoin des jeunes, de former des jeunes artistes qui veulent s’exprimer, et donner leur les moyens de s’exprimer à travers les arts, et à travers la culture. C’est ce que fait cette école, c’est aussi ce que l’Unesco avait reconnu il y a 15 ans, à travers mes prédécesseurs. C’est ce que je suis venue aussi saluer aujourd’hui. Je vais vous dire que l’Unesco va continuer de soutenir l’École de peinture de Poto-Poto. Et nous allons voir très concrètement comment le faire pour continuer à vous accompagner. »

Répondant au ministre de la Culture et des arts sur le dossier de l’inscription de la rumba à la liste représentative du patrimoine culturelle immatérielle, la directrice générale de l’Unesco a souhaité elle aussi que ce dossier puisse aboutir parce que la rumba est  symboliquement, ce serait une reconnaissance pour toute cette création musicale. « Je suis très sensible aussi du fait que cette candidature soit portée  par les deux  Congo  », a-t-elle déclaré.

Audrey Azouley a noté que les  artistes  ont beaucoup souffert de la pandémie . Leurs  revenus ont très fortement chuté. Il faut soutenir la culture, l’éducation, car elles sont les bases d’une société solide  de demain, a-t-elle insisté.

Notons que l’Ecole de peinture de Poto-Poto a été créée en 1951 par le Français Pierre Lods. Elle totalisera ses soixante-dix ans en 2021.Actuellement, elle est dirigée par Sylvestre Bongouandza.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : le président des peintres de Poto-Poto donnant l’explication des toiles à la DG de l’Unesco lors de la visite guidée (crédit photo/ADIAC) Photo 2 : remise d’un tableau de peinture à la DG de l'Unesco (crédit photo/ADIAC)

Notification: 

Non