Coopération médiatique: l'armée et la presse explorent de nouvelles opportunités

Samedi 9 Juin 2018 - 15:30

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Vingt officiers des Forces armées congolaises (Fac) et cinq journalistes issus de médias nationaux ont participé, du 5 au 8 juin à Brazzaville, à un séminaire portant sur les relations civilo-militaires.

L'atelier a été organisé par le gouvernement, en collaboration avec le Centre pour les relations civilo-militaires, Naval Postgraduate school Monterey, basé en Californie, aux Etats-Unis. L’objectif visé est de renforcer l’image positive des Fac au niveau mondial et de familiariser les journalistes avec les rouages des forces armées, afin de leur permettre de comprendre certains paramètres et leurs variables.

« Les développements en matière de technologies de l’information et de la mondialisation des médias signifient que l’armée la plus puissante de l’histoire du monde peut perdre une guerre, non pas sur le champ de bataille couvert de poussière et de sang, mais sur le champ de bataille de l’opinion mondiale », se sont convenus les participants au séminaire.

Durant quatre jours, ils ont appris de nouveaux concepts : le journalisme citoyen et le journalisme de paix ainsi que plusieurs autres thèmes tels la communication stratégique, la diplomatie publique, le discours de haine, les opérations psychologiques militaires.

Les forces armées sont appelées à continuer d’améliorer leurs relations avec les médias ainsi qu’avec Facebook, tweeter, whatsapp et autres. En même temps, elles ne peuvent plus camoufler certaines informations dans ce monde virtuel, devenu village planétaire.

Les militaires, il est vrai, sont dans la retenue alors que les journalistes sont dans la diffusion. Un mariage compliqué mais non impossible. Les Fac doivent s’ouvrir davantage aux journalistes dont la discrétion est recommandée sur ce qui touche aux questions de la sécurité d’Etat.

Les délégués des médias à ce séminaire ont également compris que pour des raisons de secret d’Etat, il y a des choses qu’on ne peut pas leur dire. Ils ne doivent pas non plus diffuser des informations de nature à semer le trouble car cette règle est respectée dans tous les pays du monde. En réalité, les Fac ne demandent pas aux journalistes de tout censurer mais de faire preuve de bon sens, de déontologie et de responsabilité.

Rappelons que si les journalistes n’écrivent ou ne vulgarisent pas une quelconque information, la population, elle-même, se charge de rendre publique l’information qu’on voudrait cacher, le monde virtuel étant aujourd'hui une réalité à laquelle on ne peut plus échapper.   

Fortuné Ibara

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