Coopération transfrontalière : la convention de Niamey est vivement attendue

La convention de Niamey vise notamment à promouvoir et à renforcer les relations de bon voisinage entre communautés frontalières, collectivités et administrations territoriales ou autres acteurs concernés relevant de deux ou plusieurs États, y compris à travers la conclusion d’accords et d’arrangements spécifiques à cet effet. Cet instrument constitue une composante importante du Programme frontière de l’UA, lancé en 2007, et dont les deux objectifs d’ensemble sont la prévention structurelle des conflits et l’approfondissement de l’intégration sur le continent.

Dans un communiqué, Nkosazana Dlamini-Zuma a exprimé « l’engagement de la commission à appuyer les efforts des États membres visant à donner pleinement effet aux dispositions de la Convention, une fois qu’elle sera entrée en vigueur ». À cet égard, a-t-elle ajouté, une attention particulière sera accordée à l’opérationnalisation du Comité consultatif sur les frontières, comprenant les représentants des communautés économiques régionales et chargé, sous l’autorité de la Commission, de promouvoir la coopération transfrontalière, ainsi que du Fonds pour le PFUA (Programme frontière de l’Union africaine), qui sera alimenté par des contributions volontaires des États membres et d’autres recettes. 

La convention poursuit plusieurs objectifs. Il s’agit notamment de faciliter la coopération transfrontalière au niveau local, sous régional et régional ; faciliter la délimitation et la démarcation des frontières africaines qui ne l’ont pas encore été et le règlement pacifique des différends frontaliers. Il vise aussi à transformer les zones transfrontalières en éléments catalyseurs de la croissance, ainsi que de l’intégration du continent ; et à promouvoir la paix et la stabilité en Afrique.

Outre le fait qu’elle prévoit des mécanismes de mise en œuvre au niveau régional et continental, la convention institue un Fonds pour le PFUA qui a pour mission de mobiliser des ressources en appui aux efforts des Etats africains. Le lancement de ce fonds s’inscrit dans le cadre des efforts des Etats visant à relever les défis liés à la gestion des frontières héritées de la colonisation.

Connue sous le nom de Convention de Niamey,  la convention sur la coopération transfrontalière a été adoptée par la 23^ème session ordinaire de la Conférences des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA, tenue à Malabo, en Guinée équatoriale, les 26 et 27 juin 2014. Outre cette convention, nombres d’initiatives ont déjà été prises par l’organisation panafricaine en ce qui concerne la promotion de la coopération transfrontalière.