Coopération : un rapport jugé « catastrophique » pour la RDC

Mardi 30 Juillet 2019 - 19:30

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Le document tant attendu et à la fois redouté doit provenir des services du Fonds monétaire international (FMI) faisant suite ainsi à la mission de quinze jours des experts de cette institution financière internationale à Kinshasa et Lubumbashi. Ce rapport officiel fait état des dépenses publiques hors contrôle et de l’évasion fiscale. Voilà les dossiers brûlants qui risquent de plomber l’opération de charme du pays vis-à-vis du FMI.  

La RDC n’a pas caché sa détermination à relancer différents programmes en arrêt avec ses plus gros partenaires traditionnels, dont les institutions de Bretton Woods. L’on se rappelle du premier contact entre le nouveau président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, et la directrice générale du FMI, Christine Lagarde. Il y a eu une demande verbale RD-congolaise concernant une demande de financement. Quelques semaines après, une mission est arrivée à Kinshasa et à Lubumbashi pour passer en revue l’économie RD-congolaise. Par rapport à la requête de la RDC au sujet d’un appui budgétaire, le FMI devait, avant de se prononcer, évaluer la solvabilité du pays et sa capacité à honorer ses engagements financiers-vis-à-vis des institutions de Bretton Woods.

Le 11 juillet, le Conseil d’administration du FMI approuvait un accord d’un montant de 448,6 millions de dollars américains au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) en faveur de la RDC. Cet argent permettra de rétablir la stabilité macro-économique et à jeter les bases d’une croissance plus élevée et plus inclusive. Il sera aussi question d’accroître l’efficience et la transparence de la gestion des ressources publiques, ainsi que de contribuer de manière positive à la stratégie régionale et aux efforts de stabilité de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale.

Cependant, autorités RD-congolaises et experts attendaient fiévreusement le rapport officiel qui devrait certainement peser sur la suite du processus engagé auprès des différents partenaires au développement. Livrant quelques impressions sur le rapport officiel qui sera présenté, pour rappel, en fin août 2019, le représentant-résident du FMI en RDC fait état d’une situation plutôt difficile pour le pays. Les dépenses publiques sont hors de contrôle et l’évasion fiscale persiste. Il s’agit de deux fléaux qui conduisent le pays vers la faillite et pousseront à sa non-éligibilité pour un quelconque financement du FMI. À la fin, ce dernier risque de décliner la demande de financement de la RDC.

Pour le FMI, il est indispensable de mettre en application quelques recommandations avant d’envisager la reprise d’un partenariat de financement. Pour l’heure, le pays ne semble pas éligible à un quelconque financement. Comme l’explique la représentation résidente du FMI, le pays génère suffisamment de recettes pour répondre aux besoins du peuple RD-congolais mais l’argent n’est pas utilisé à cette fin. Il est important que les institutions républicaines comme l’Assemblée nationale, organe de contrôle du gouvernement de la République, joue pleinement leur rôle.       

Laurent Essolomwa

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