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COP 22

Mardi 15 Novembre 2016 - 12:36

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Ce qu’il convient de remarquer, alors que la COP 22 touche à sa fin et que les chefs d’Etat africains élèvent la voix pour mieux se faire entendre de la communauté des nations, c’est que le Congo constitue un exemple dont les grandes puissances, toujours promptes à donner des leçons de bonne gouvernance aux pays émergents, feraient bien de s’inspirer. Notre nation est en effet la seule, à notre connaissance, qui ait fait du ministre chargé de mettre en valeur ses ressources naturelles le numéro deux de son gouvernement.

Henri Djombo, qui connait parfaitement la problématique de la protection de l’environnement et qui a participé à toutes les COP précédentes, vient directement derrière le Premier ministre dans la liste des membres de l’équipe ministérielle rendue publique par décret présidentiel le 30 avril dernier. Il a, de plus, rang de ministre d’Etat, ce qui place de facto l’agriculture, l’élevage et la pêche dont il a la charge en tête de liste des objectifs à atteindre dans le cadre de la politique de « rupture » fixée par le chef de l’Etat.

Si les « Grands » avaient deux sous de bon sens, voire même d’intelligence politique, ils imiteraient le Congo et enverraient ainsi un signal fort à l’ensemble de la communauté internationale. Aux discours aussi vides que prétentieux et ampoulés dont ils abreuvent les médias avec l’espoir de se faire un nom dans l’Histoire, ils substitueraient une volonté de faire, d’agir pour le bien de l’humanité qui rassurerait les peuples sur les cinq continents que compte la planète.

Ne rêvons pas cependant : il faudra encore beaucoup de temps, beaucoup d’efforts et probablement, hélas !, beaucoup de drames écologiques avant que la Chine, les Etats-Unis, l’Europe, l’Inde, la Russie et autres puissants de ce monde inscrivent l’exploitation raisonnée et raisonnable de la nature en tête de liste de leurs priorités nationales. Mais cela ne doit pas empêcher les pays modestes comme le nôtre de prouver que cette mise en valeur répond bien aux défis que le monde moderne doit affronter les yeux ouverts.

Le jour viendra où cette évidence s’imposera à tous les peuples, qu’ils soient riches ou pauvres, développés ou en voie de développement. Et, bien sûr, le plus tôt sera le mieux.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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