Coronavirus : plusieurs pays d’Europe musclent leurs mesures sanitaires

Lundi 10 Août 2020 - 14:10

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Un rebond du virus dans plusieurs pays d’Europe conduit les autorités à prendre de nouvelles mesures pour éviter une deuxième vague d’épidémie.

Etat des lieux dans le monde.

Après Bruxelles et Madrid, le port du masque est devenu obligatoire dans les sites très fréquentés de la capitale française et certaines villes d'Ile-de-France. Prévue pour une durée d'un mois renouvelable, cette mesure doit permettre d'enrayer un rebond du virus qui fait craindre une deuxième vague de l'épidémie aux effets potentiellement dévastateurs pour l'économie. 

En rendant le port du masque partiellement obligatoire, Paris emboîte le pas d'autres villes françaises à l'image de Nice, Marseille ou Lille, mais également d'autres pays comme l'Espagne, la Belgique ou encore la Roumanie qui, depuis fin juillet, ont musclé leurs mesures sanitaires.
 
L'Italie, de son côté, a fermé ses portes aux voyageurs en provenance du Kosovo, de Serbie, du Montenegro, de Bosnie, de Macédoine du Nord et de Moldavie, et exige une quarantaine pour les voyageurs en provenance de Roumanie et de Bulgarie. Le pays s'inquiète des hausses des contagions au coronavirus en Espagne, Roumanie, France, Allemagne, Grande-Bretagne et Pologne. Sa crainte est que de nouveaux foyers se créent à partir de cas importés de pays voisins.

Ailleurs dans le monde, la journée de lundi a été marquée par la réouverture des restaurants, cinémas et transports publics au Pakistan. Aux Etats-Unis, où le débat autour de la question du port du masque continue de faire rage et de diviser les Américains comme la classe politique à trois mois de l'élection présidentielle, l'épidémie continue sa progression meurtrière. Le pays compte plus de 162.000 morts et a franchi la barre des cinq millions de cas officiels de contamination.

Au Brésil, deuxième pays le plus touché au monde, le seuil des 100.000 morts a été passé , tandis qu’au Venezuela, l'escalade du nombre de cas de coronavirus a conduit dimanche le président Nicolas Maduro à proroger pour 30 jours l'état d'alerte qui l'autorise à prolonger la quarantaine en vigueur depuis mars.

Au Pérou (21.072 décès), l'épidémie s’accélère à la faveur du déconfinement partiel de la population, ont estimé les autorités. Et si la Nouvelle-Zélande a atteint les cent jours sans aucune nouvelle contamination, les autorités sanitaires ont prévenu qu'il était hors de question de baisser la garde. Même discours au Malawi qui a décidé pour sa part de fermer bars et églises et d'imposer le port du masque dans l'espace public en raison d'une hausse alarmante du nombre des cas. Une armée de contrôleurs a été embauchée pour faire respecter les nouvelles consignes, a souligné le ministre de la Justice Chikosa Silungwe.

Quant à Lagos, depuis vendredi, les lieux de culte sont autorisés à rouvrir. Une bénédiction pour les Lagossiens qui se divisent à parts pratiquement égales entre chrétiens et musulmans mais partagent la même ferveur religieuse. Les aéroports internationaux et les écoles restent eux fermés, le couvre-feu nocturne est maintenu et les rassemblements familiaux restreints à 50 personnes.

Depuis son apparition en décembre en Chine, le coronavirus a tué près de 730.000 personnes dans 196 pays et en a contaminé plus de 19,6 millions. Au-delà de ses conséquences sanitaires, l'épidémie a mis à mal l'économie mondiale, ravivé des lignes de fracture et des inégalités sociales et bousculé les calendriers culturels et sportifs.

Bloqués dans leur pays d'accueil, les étudiants étrangers doivent composer avec une distanciation familiale qui joue les prolongations et qui pèse sur leur moral pendant qu’à Londres une étude publiée lundi fait craindre un vague de plans sociaux dans le pays : 33% des 2.000 employeurs interrogés s'attendent à licencier d'ici fin septembre. La crise économique découlant de la pandémie apporte quasiment chaque jour son lot de mauvaises nouvelles dans le pays, où les licenciements se multiplient, surtout dans le commerce et la restauration, frappés de plein fouet par la pandémie.

A Madagascar, le président malgache Andry Rajoelina a pour sa part défendu son remède, le Covid Organics, affirmant que sans cette tisane à base de plantes supposée être efficace contre le coronavirus, son pays aurait vu "des cadavres éparpillés dans la rue". Le coronavirus continue cependant de s’y propager.

 

Julia Ndeko avec AFP

Notification: 

Non