Coup d’État au Mali : la Francophonie suspend le pays de ses instances

Mercredi 26 Août 2020 - 15:45

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Le Conseil permanent de la francophonie (CPF), réuni le 25 août en visioconférence, sous la présidence de Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de la Francophonie, a décidé de suspendre le Mali de cette organisation, tout en maintenant les actions de coopération bénéficiant directement aux populations civiles, ainsi que celles concourant au rétablissement de la démocratie.

L'OIF a appelé à la libération du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), renversé le 18 août et retenu depuis, et des autres personnalités arrêtées au même moment, ainsi qu’à la mise en place, dans les meilleurs délais, d’un gouvernement de transition conduit par une autorité civile. Le communiqué a dévoilé l'intention d'envoyer dans les prochains jours une délégation de haut niveau à Bamako afin d'évaluer la situation.

La secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, a insisté sur la nécessité d’un « retour à l’ordre constitutionnel » afin de « contribuer effectivement au rétablissement de la paix et de la stabilité » au Mali. Une délégation de haut niveau de l’OIF se rendra prochainement à Bamako pour évaluer la situation et son évolution sur le terrain.

Rappelons que la CEDEAO, qui a également suspendu le Mali de ses organes de décision, a envoyé ces derniers jours à Bamako une délégation devant œuvrer à un rétablissement « immédiat » du président Keïta et de l'ordre constitutionnel. La délégation et la junte se sont séparées lundi sans accord sur les conditions d'une transition.

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest a exprimé l'espoir que la junte accède à sa demande d'une transition limitée à environ un an ou moins et conduite par une personnalité civile. Un sommet des chefs d'État de la CEDEO initialement prévu mercredi a été repoussé à vendredi.

Les dirigeants sont censés y examiner la nécessité de maintenir ou non, voire de renforcer des sanctions déjà prises, comme la fermeture des frontières des États membres avec le Mali et l'arrêt des flux financiers et commerciaux. Les militaires disent s'inquiéter de l'effet de ces mesures de rétorsion sur un pays confronté, en plus de la propagation djihadiste et des violences intercommunautaires, au marasme économique et aux défaillances de l'État.

Yvette Reine Nzaba

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