Coupe du monde 2014 : Sabri Lamouchi démissionne de son poste d'entraîneur des Éléphants

Mercredi 25 Juin 2014 - 20:46

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Les Éléphants de Côte d’Ivoire ont échoué face à la Grèce dans leur mission d’assurer une qualification historique pour le second tour de la Coupe du monde Brésil 2014. Ils se sont inclinés 1-2 avec pour conséquence la démission de leur entraîneur Sabri Lamochi

Comme en 2006 et 2010, l’histoire de la Côte d’Ivoire au mondial s’est arrêtée au premier tour même en étant dans un groupe à sa portée. Les Elephanta n’ont pas d’excuse, car contrairement aux deux précédentes éditions, ils sont tombés dans un groupe jouable dans lequel se trouve la Colombie, le Japon et la Grèce. Les Éléphants avaient pourtant des arguments à faire valoir pour confirmer tout le bien que le continent pensait d’eux. Surtout que dès l’entame, ils ont entretenu l’espoir. Menés au score 0-1 face au Japon, les hommes de Sabri Lamouchi trouvaient des ressources pour faire basculer le match à leur compte (2-1).  

Contre la Colombie, leur défaite 1-2 n’a tenu qu’à un détail. Malgré cette déconvenue, la Côte d’Ivoire gardait la main dans ce groupe C. À défaut d’une victoire, un nul suffisait aux Éléphants pour rendre au continent africain toute sa fierté. Le gouvernement ivoirien avait joué sa partition en doublant la prime en cas de victoire devant la Grèce qui n’avait jusqu’alors pas ouvert son compteur à but. Les ingrédients pour susciter une motivation étaient réunis. Face au Japon, les Ivoiriens, qui avaient concédé un but avant la pause, avaient réagi pour refaire leur retard. Ils avaient repris leur destin en main jusqu’à ce que l’irréparable arrive en toute fin du match. Le penalty, transformé par Samara en toute fin du match, renvoie les Ivoiriens très tôt à la maison après le Cameroun.

La génération dorée des Éléphants n’a pas su mettre fin à la malédiction qui les poursuit depuis 2006 au mondial. Une malédiction qui s’est étendue aux phases finales de la Coupe d’Afrique des nations : deux finales de la CAN perdues (2006 et 2012). C’en est trop. Et le premier à faire les frais est l’entraîneur. Sabri Lamouchi était arrivé à la tête des Éléphants après la CAN 2012.

« Mon contrat se termine à cette coupe du monde et il n’y aura pas de suite. Vous comprenez bien pourquoi. C’est logique, alors qu’on n’a pas réussi la Coupe d’Afrique et pas réussi à la Coupe du monde. On s’est investi, mais mon histoire avec la Côte d’Ivoire s’arrête malheureusement », a indiqué l’entraîneur ivoirien à la conférence de presse d’après-match. Le technicien français faisait déjà l’objet de vives critiques avant le mondial. La presse ivoirienne dénonçait souvent ses approximations.

Et la sortie de Didier Drogba et de Gervinho n’a fait que confirmer cette thèse. Ce dernier était passeur décisif sur l’égalisation de Wilfried Bony était encore apte à maintenir la pression dans le camp adverse. « Les Ivoiriens ont pourtant l’expérience de ce type de rendez-vous après trois Coupes du monde et deux finales de la CAN perdues (2006 et 2012). Dans un match, il n’y a pas que les joueurs qui doivent être concentrés. Il y a aussi tout le staff en place aussi. Le staff et le coach doivent avoir de l’expérience pour gérer ce genre de rencontres. C’est aussi la responsabilité du coach de gérer le match », a déclaré Gervihno sur RFI. Outre la Côte d’Ivoire, l’Italie a elle aussi quitté prématurément la compétition en s’inclinant 0-1 devant l’Uruguay. La décision n’a pas traîné. Cesare Prandelli, le sélectionneur de l’Italie, a lui aussi annoncé sa démission en assumant, comme Lamouchi, ses responsabilités. Le président de la fédération italienne, Giancarlo Abate, a lui aussi quitté son poste.

James Golden Eloué